"Ce qu'a entrepris l'Espagne en accueillant le chef du front polisario sous une identité fictive et avec de faux documents, en coordination avec le régime d'Alger, constitue une atteinte aux liens diplomatiques avec le Maroc avec qui l'Etat ibérique se doit d'entretenir des relations de bon voisinage au vu de la proximité géographique, du partenariat économique et des importants échanges commerciaux liant les deux pays", a déclaré l'expert juridique jordanien à la MAP.
"Si l'Espagne insiste que cet accueil est motivé par des considérations humanitaires, pourquoi l'a-t-on fait avec un nom fictif et des documents falsifiés .. Comment un Etat qui se réclame démocratique et protecteur des droits de l'Homme accepte d'être complice d'une collusion avérée pour aider un criminel à esquiver la justice et priver ainsi ses victimes de leurs droits juridiques", s'est-il exclamé.
Les agissements de l'Espagne représentent une violation des principes des droits de l'Homme et du droit international, a-t-il ajouté, soulignant que quiconque a participé directement ou indirectement de l'évasion de cet individu est auteur d'un crime passible de poursuite et de peines.
D'après lui, Madrid a tenté de détourner l'attention sur sa bévue d'accueillir le chef de la milice du polisario en essayant maladroitement d'instrumentaliser les derniers événements des les présides occupés de Sebta et Mellilia.
Aujourd'hui, a-t-il insisté, l'Espagne doit prendre conscience que le Maroc est dignement le partenaire stratégique pour elle et pour l'Europe tout entière dans l'Afrique du Nord. Elle doit aussi se rendre à l'évidence que ce partenaire joue un rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et l'immigration clandestine, partant des constantes nationales du Royaume en lien avec ces volets, a-t-il encore dit.
L'Espagne doit, en effet, faire montre de courage en reconnaissant sa responsabilité et en assumant les suites de son impair pour éviter de mettre en péril et d'hypothéquer ses intérêts communs avec le Maroc, a conclu l'avocat jordanien.