Voici les principaux points de cette résolution historique et extrêmement importante qui intervient dans un contexte mondial marqué par l’exacerbation et la multiplication du discours haine :
• Proclamation du 18 juin de chaque année en tant que "Journée internationale de la lutte contre les discours de haine";
• Convocation d'une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale, le 18 juin 2022, pour commémorer la première Journée internationale de lutte contre les discours de haine;
• Un appel adressé aux Etats Membres des Nations-Unies à appuyer des systèmes transparents et accessibles afin de procéder au repérage, au suivi, la collecte de données et à l’analyse des tendances en matière de discours de haine, en vue de soutenir des réponses efficaces contre le discours de haine;
• Les Etats Membres sont invités à continuer d’œuvrer pour une culture de paix afin de contribuer à la paix et au développement durable, notamment en célébrant les journées internationales, régionales ou nationales et en mobilisant les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité;
• Le texte prend note des efforts déployés au niveau mondial pour appuyer l’application du Plan d’action du Secrétaire général de l’ONU à l’intention des responsables et des acteurs religieux en vue de prévenir l’incitation à la violence pouvant conduire à des atrocités criminelles, dit Plan d’action de Fès, de la Stratégie et du Plan d’action du Secrétaire général pour la lutte contre les discours de haine et du Plan d’action du Secrétaire général pour la sauvegarde des sites religieux;
• La résolution invite l’ensemble des États, les organismes des Nations-Unies, les organisations régionales et non gouvernementales et les autres parties prenantes à apprendre à mieux connaître le Plan d’action de Fès et le Plan d’action pour la lutte contre les discours de haine, et d’autres initiatives visant à promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelle;
• Condamne tout appel à la haine qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence, au moyen de la presse écrite, des médias audiovisuels ou électroniques, des médias sociaux ou autre;
• L’Assemblée générale se déclare préoccupée par l’augmentation persistante, partout dans le monde, des actes d’intolérance, de discrimination et de violence fondés sur la race ou la religion, ainsi que des stéréotypes religieux et raciaux négatifs, et condamne toute apologie de la haine nationale, raciale ou religieuse, qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence;
• La résolution exhorte les États à prendre des mesures efficaces, conformément aux obligations qui leur incombent au regard du droit international des droits de l’homme, pour faire face à ces actes et les réprimer;
• Souligne que la liberté de religion ou de conviction, la liberté d’opinion et d’expression et le droit de réunion pacifique et de libre association sont "interdépendants et intimement liés et se renforcent mutuellement", tout en insistant sur le rôle que ces droits peuvent jouer dans la lutte contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction.
• La résolution marocaine encourage les États Membres à envisager des initiatives visant à définir des domaines d’intervention dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société en vue de la promotion du dialogue interreligieux et interculturel, de la tolérance, de la compréhension et de la coopération;
• Elle demande aussi d’engager des échanges avec toutes les parties prenantes afin de promouvoir les vertus du dialogue interreligieux et interculturel, du respect et de l’acceptation des différences, de la tolérance, du respect de la diversité, de la coexistence et de la cohabitation pacifiques et du respect des droits de l’homme, et de contrer la propagation de tout discours de haine qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence.
• Invite également les États à promouvoir davantage la réconciliation afin de contribuer à une paix et à un développement durables, et à encourager les responsables religieux et locaux à engager un dialogue intra-confessionnel et interconfessionnel pour faire face à l’incitation à la violence, à la discrimination et aux discours de haine.
• Engage les États, auxquels il incombe au premier chef de lutter contre la discrimination et le discours de haine, et toutes les parties prenantes, y compris les dirigeants politiques et les chefs religieux, à promouvoir l’inclusion et l’unité dans les mesures prises pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et à dénoncer et combattre vigoureusement le racisme, la xénophobie, le discours de haine, la violence, la discrimination, y compris celle fondée sur l’âge, et la stigmatisation.