Pour bien mériter son précieux statut de capitale du Sahara marocain, Laâyoune a entrepris un travail profond de modernisation qui a touché tous les secteurs de la vie et qui a métamorphosé, en un laps de temps très court, le visage de toute une ville et le quotidien de ses habitants.
Conscient de leur impact certain sur l’économie, l’Etat a cassé la tirelire pour développer les infrastructures de base et les services de proximité, hérités dans un état lamentable de la période coloniale.
Routes, eau et électricité, sport et santé : Aucun secteur n’a été délaissé pour améliorer les conditions de vie des populations et renforcer l’attractivité d’une ville appelée à jouer un rôle de premier plan à l’avenir avec la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
Soucieux d'ériger les villes du Sahara en un trait d’union avec l’Afrique subsaharienne, l’Etat a changé de stratégie en vue rationaliser l’intervention de ses démembrements et d’imprimer plus de complémentarité aux projets inscrits dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015 par SM le Roi Mohammed VI.
Ainsi, un comité de pilotage est mis en place sous la présidence du chef du gouvernement qui se réunit régulièrement pour arrêter les projets prioritaires, assurer la coordination entre tous les intervenants et agir promptement pour aplanir les difficultés qui pourraient retarder l’exécution des chantiers.
L’enjeu en vaut chandelle, car une enveloppe budgétaire colossale de près de 80 milliards de dirhams a été mobilisée pour mettre en œuvre une kyrielle de projets dans les domaines allant des routes aux hôpitaux en passant par les ports et l’enseignement.
Le chantier prioritaire qui a été retenu sur ce front, de par son impact très fort sur l’économie des provinces du sud et sur leur interconnexion avec l’Afrique subsaharienne, est la voie express Tiznit-Dakhla sur plus de 1000 km.
Un méga projet de près de 10 milliards de dhs qui avance à pas de géants pour une mise en service très prochaine.
La santé des populations étant prioritaire dans cette nouvelle stratégie, un Centre hospitalier universitaire (CHU) verra le jour dans les deux prochaines années à Laâyoune pour un investissement de 1,2 milliard de dhs.
Parcourir des centaines de kms jusqu’à Marrakech ou Agadir pour se soigner sera alors un lointain souvenir pour les populations de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, mais aussi des deux autres régions du Sud, à savoir Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab.
Adossée au CHU, une faculté de médecine et de pharmacie, mobilisant un budget de 257 millions de dhs, accueillera ses premiers étudiants dès la prochaine rentrée universitaire.
La formation professionnelle occupe aussi une place de choix dans cette vision ambitieuse qui place l’homme au cœur du développement.
La ville de Laâyoune compte actuellement une panoplie de centres et d’instituts de formation dans tous les métiers et les filières et disposera dès la prochaine rentrée d’une Cité de métiers et de compétences, l’une des premières à voir le jour au Maroc, pour fédérer toutes les initiatives dans le domaine de la formation professionnelle.
Outre les fils du Sahara, cette cité va accueillir plusieurs dizaines de jeunes venant des pays de l’Afrique subsaharienne.
Laâyoune capitalise sur ses infrastructures modernes et sur les succès diplomatiques engrangés par le Maroc dans le dossier du Sahara pour consolider son rayonnement international.
Une dizaine de pays y ont déjà ouvert des consulats, alors que d’autres s‘apprêtent à franchir le pas à mesure que se renforce le mouvement de reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara.
Dans le domaine du sport, la ville joue désormais dans la cour des grands en accueillant de grandes manifestations à dimension continentale comme la Coupe d’Afrique des nations de football en salle et la Coupe d’Afrique de handball.
Les investisseurs s’y bousculent aussi pour exploiter les opportunités d’affaires qu’offre la ville dans les domaines notamment de la pêche et des énergies renouvelables. Quelques mois après les investisseurs français et canariens, un important forum vient de réunir les hommes d’affaires marocains et émiratis.
Et Laâyoune ne compte pas s’arrêter en si bon chemin pour conforter son positionnement stratégique au coeur du combat du Maroc pour la consécration de sa souveraineté sur le Sahara.