(Entretien réalisé par Younès Bouzrida)
Question : Quels sont pour vous les challenges posés par les élections du 8 septembre ?
Réponse : Nul doute que les prochaines échéances se dérouleront dans un contexte inédit marqué par les répercussions socio-économiques de la pandémie du Covid-19, surtout pour les couches sociales les plus précarisées et les personnes qui gagnent leur vie dans le secteur informel. Je pense, en conséquence, que les défis posés par l'épidémie représentent une priorité lors de ses élections, outre la consolidation des acquis démocratiques au service d'une vie digne.
De ce fait, les élections de septembre sont une occasion propice à une recomposition du paysage politique et aussi l'émergence de nouvelles élites capables d'assumer des responsabilités politiques durant les cinq prochaines années.
Question : Quels sont les principales propositions contenues dans votre programme électoral ?
Réponse : Notre programme est le fruit de nombreuses rencontres-débat, à l'écoute des suggestions et attentes des citoyens. Un programme qui insiste prioritairement sur l'accès de tous à un enseignement public de qualité, l'amélioration des soins de santé ou encore la préservation du pouvoir d'achat.
Concernant l'éducation, j'estime que l'école publique n'est plus en mesure de prendre en charge tous les Marocains et dispenser un enseignement de qualité, ce qui oblige la majorité des gens à recourir à l'enseignement privé. D'où, l'urgence d'une réforme globale et judicieuse. Il convient aussi de renforcer le contrôle sur les établissements scolaires privés avec aussi la mise en place d'une tarification raisonnable à la portée de toutes les bourses, sans pour autant mettre en péril leur viabilité.
Question : Quelles sont vos ambitions lors des prochaines échéances ?
Réponse : Nous tablons à l'issue des élections de ce septembre sur une meilleure représentativité parlementaire à même de mieux répondre aux attentes de ceux et celles qui ont voté pour notre parti et participer ainsi à la gestion de la chose publique. Ce qui est d'ailleurs la vocation des partis politiques et leur raison d'être.
Question : Le taux de participation lors des précédentes élections s'élevait à plus de 43 %. Que préconisez-vous pour inciter les électeurs à voter massivement ?
Réponse : Je pense que la désertion électorale s'explique par la perte de confiance des citoyens et aussi la tendance de certains partis à ne pas honorer leurs promesses électorales. Mais nous au parti du Centre Social, nous n'avons eu de cesse d'inciter les Marocains à s'inscrire sur les listes électorales, à se porter candidats et surtout à voter. Maintenant, nous nous pouvons qu'attendre le verdict des urnes pour évaluer ensuite le comportement des électeurs.