De nouveaux profils qui ne manquent pas d'apporter un nouveau souffle à l'action gouvernementale dans le sens de plus d'efficacité pour bien mettre en oeuvre les énormes chantiers qui attendent le gouvernement notamment la mise en oeuvre du nouveau modèle du développement et la relance post-covid.
Parmi les nouveaux venus, on cite Abdellatif Ouahbi qui s'est vu confier le ministère de la Justice dans ce gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch, président du RNI (Rassemblement National des Indépendants), grand vainqueur des élections du 8 septembre dernier. Avocat de métier, M. Ouahbi dirige depuis février 2020 le PAM (Parti Authenticité et Modernité), deuxième force politique depuis les dernières législatives. Tout comme lui, un homme du barreau aux commandes du ministère de la justice, Nabila Rmili, médecin, a été nommée à la tête du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Et bien avant cette nomination, elle avait été élue à la tête de la Mairie de Casablanca au nom de son parti, le RNI, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste à la capitale économique du Royaume.
Toujours sur ce registre de la compatibilité du profil avec le ministère confié, on cite Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Cet ingénieur de formation a été pendant huit ans président de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (2011-2019). Il en est de même pour Faouzi Lekjaa qui a été nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. Un département qu'il connaît bien ayant assumé en son sein depuis plus de 11 ans la responsabilité de Directeur du budget. Mais ce ministre délégué est plutôt connu par tous les Marocains pour ses succès en tant que président de la FRMF (Fédération Royale Marocaine de Football).
Autre nouveau venu qui connaît bien les arcanes de son ministère Mohamed Sadiki, nommé à la tête du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Cet ingénieur d'Etat en agronomie occupait le poste de Secrétaire général de ce ministère dirigé depuis 2007 par le tout nouveau Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Même cas pour Mohamed Abdeljalil, nommé ministre du Transport et de la Logistique. Un domaine qui lui est familier puisqu'il a été longtemps président du directoire de Marsa Maroc, leader national dans l'exploitation des terminaux et quais portuaires. Tout comme pour le cas de Younes Sekkouri. Cet ancien député (PAM), docteur en management stratégique de l'ISCAE, a été nommé ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.
La même règle s'applique au nouveau ministre de l'Industrie et du commerce, en l'occurrence, Ryad Mezzour qui occupait auparavant le poste de chef du cabinet du ministre sortant de l'Investissement, de l'industrie et du commerce. Cet ingénieur de l'Ecole polytechnique de Zurich, est, par ailleurs, membre de bureau exécutif de l'Alliance des économistes Istiqlaliens.
Pour sa part, le jeune Mohammed Mehdi Bensaid (PAM), s'est vu confier le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication dans ce gouvernement dont le porte-parole, également nouveau venu, est Mustapha Baitas. Ce juriste qui sera aussi chargé des Relations avec le parlement, a assumé les responsabilités de conseiller parlementaire auprès du ministre sortant de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
Quant aux femmes nommées pour la première fois à cette fonction, il s'agit de Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Présidente du Conseil national du PAM, elle venait tout juste d'être élue en tant que maire de Marrakech.
Et aussi de Leila Benali qui a été nommée ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Membre de la commission spéciale sur le modèle de Développement, elle est actuellement "chief economist" à International Energy Forum.
Ghita Mezzour a été nommée à la tête du ministère déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative. Professeur à l’université Internationale de Rabat et professeur visiteur à l’université Maryland au College Park, elle est titulaire d'un Ph.D Génie électrique et informatique de Carnergie Mellon University et d'un Master en système de communication de l’Ecole polytechnique Fédérale de Lausanne.
Fatim-Zahra Ammour a été nommée ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire. Consultante indépendante en développement des affaires et stratégies marketing (Luxembourg-Casa), elle a été commissaire générale d'Exposition universelle de 2015 tenue à Milan et directrice du Festival Timitar.
Et à la tête du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar, qui occupait le poste de présidente de l'Université Hassan II de Casablanca.
Cela étant indiqué, force est de constater que les nouveaux et nouvelles ministres et ministres délégués composant ce gouvernement ont tous et toutes des profils adaptés aux missions pour lesquelles ils sont sollicités lors de ce mandat de cinq ans. En somme, la nouvelle équipe gouvernementale comporte des hommes et des femmes qui ont fait preuve de leurs compétences et qui sont appelés à relever plusieurs challenges, notamment la relance économique post-covid et la mise en oeuvre du vaste chantier lancé par le Souverain à savoir le Nouveau Modèle de Développement.