"Le Maroc a fortement investi dans le renforcement de la recherche scientifique, à travers l’appui de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) en le poussant à développer son réseau le long du littoral à travers des centres de recherche de proximité qui focalisent sur la recherche et l’innovation afin d’assurer la surveillance des milieux marins, des ressources halieutiques et de l’aquaculture", a indiqué M. Sadiki qui s’exprimait lors de la Conférence internationale "Blue Talk", organisée par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement en partenariat avec l'ambassade du Portugal au Maroc.
L’INRH a fortement développé sa flotte de recherche en mer, passant de deux à six navires, dont un est encore en cours de construction, a-t-il précisé lors d’un panel de haut niveau traitant de "La Conférence des Nations Unies sur les océans à Lisbonne, quel rôle pour la science et l’innovation ?" .
Durant la dernière décennie, le pays a investi 1,5 milliard de dirhams dans la recherche halieutique pour le développement de ses réseaux, a-t-il ajouté.
Durant la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) organisée en 2016 à Marrakech, le Maroc a soumis l’initiative de la ceinture bleue qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des océans, a-t-il rappelé.
La durabilité est placée au cœur de toute la vision globale du Maroc comme le stipule clairement le Nouveau modèle du développement et elle est aussi au centre de la stratégie du développement halieutique Halieutis, lancée en septembre 2009, a souligné le ministre.
La stratégie Halieutis a intégré cette vision “imprimant cette question de durabilité” à l’exploitation halieutique et à la valorisation du patrimoine océanique et essaie de la promouvoir "à travers un changement de paradigme pour passer d’une logique quantitative et de volume à une logique qualitative et de préservation des ressources", a-t-il fait savoir.
Le plan Halieutis a lancé des plans d’aménagement de nouvelle génération, basés sur des connaissances scientifiques et des bases techniques qui "assurent aujourd’hui une gestion durable de 96% de la pêche débarquée sur l’ensemble du Royaume et ceci grâce à deux dimensions très importantes qui ont été renforcées", a-t-il expliqué.
Il s’agit des produits structurants en ce qui concerne la planification spatiale des espaces marins, ainsi que du développement des aires marines protégées et de la pêche grâce à "une gouvernance inclusive et participative", a-t-il détaillé.
La deuxième dimension concerne le renforcement et la modernisation du système de contrôle, de régulation et de traçabilité ainsi que celui de lutte contre la pêche illicite non déclarée non réglementée (INN) à travers l’installation des systèmes de contrôle tels que la navigation inertielle (INS), a poursuivi M. Sadiki.
Le "Blue talk" intitulé "Conférence des Nations Unies 2022 sur les Océans: quels rôles pour la science et l’innovation au Maroc et en Afrique ?" a connu la participation d'éminentes personnalités marocaines et portugaises ainsi que d’experts dans le domaine océanographique et de représentants de la société civile, notamment Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI UNESCO), et Peter Thomson, Envoyé Spécial pour les Océans du Secrétaire Général des Nations Unies.
Outre ce panel de haut niveau, l’événement, abrité par le Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement a été aussi marqué par un Panel expert.