"C’est une évidence que la conjoncture est propice aux ébullitions et aux forces, pas forcément exogènes, qui les utilisent à des fins de déstabilisation du gouvernement quand ce n’est pas carrément la stabilité du pays qui est visée", explique l’auteur de l’article, Naïm Kamal, qui revient sur la campagne dans les réseaux sociaux menée contre le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Selon l’auteur de l’article, intitulé "Ce besoin impérieux de sérénité", "le Chef du gouvernement, de par sa position, est une cible tout indiquée pour concentrer sur elle ce dessein. Il faut être myope ou de mauvaise foi pour ne pas le voir".
"Ce lâcher de hués qui est assorti sur les réseaux sociaux d’une campagne #dégage tout aussi surfaite, reste l’expression d’une frange de mécontents actifs qui trouvent souvent leur explication dans des manipulations de groupes d’intérêt et groupuscules d’activistes que seule une alliance objective réunit", relève M. Naïm Kamal.
Dans ce sens, l’auteur de l’article n’a pas manqué de mentionner les conclusions tirées d’une analyse réalisée par Marc Owen Jones, Professeur associé à l’Université Hamad Bin Khalifa au Qatar et auteur de l’ouvrage "Digital Authoritarianism in the Middle East", démontrant que "de nombreux faux comptes opèrent".
"Il semblerait donc que le hashtag #dégage Akhannouch soit manipulé, mais par qui et dans quel but n'est pas clair", a estimé Marc Owen Jones cité par M. Naïm Kamal, ajoutant que "ce sont peut-être les opposants, ses ennemis, ou ceux qui essaient de détourner l'attention sur lui".
L’auteur de l’article estime, par ailleurs, que "le gouvernement est dans le devoir et l’obligation d’agir sur le double front des urgences sociales et de la mise en place de l’Etat social. Mais aussi et surtout d’expliquer et de s’expliquer".
"Il y a un peu plus de cinq ans, l’actuel Chef du gouvernement s’engageait dans une aventure à la tête du RNI, que peu le croyaient capable de mener et de maîtriser. Il l’a pourtant menée, dans l’adversité, avec une vigueur et une énergie, voire crânerie, que peu lui connaissaient, couplées à une présence médiatique efficace sur tous les supports classiques et modernes", a-t-il rappelé.
"Et c’est avec ces trois vecteurs de son déploiement qu’il doit, de sa position présente, renouer. Car autant sinon plus que certaines phases de leur histoire récente, l’Etat et le Maroc ont besoin de sérénité mais aussi de confiance dans le passeur du guet", a conclu M. Naïm Kamal.