Dans une interview à la chaine d'information marocaine M24 diffusée jeudi, Felix Ulloa a estimé que l’action menée par le Souverain, dans le cadre de la monarchie constitutionnelle qu’il a impulsée, a permis au Maroc de réaliser de « grandes avancées » dans le domaine économique, mais aussi en matière des droits de l’Homme.
« J’ai vécu au Maroc en 2008-2009 et je peux attester des avancées réalisées non seulement dans le domaine économique (…) mais aussi en matière, par exemple, des droits des femmes » qui bénéficient d’un quota dans les postes électifs, a ajouté le vice-président du Salvador.
Et Felix Ulloa de poursuivre : "Je pense que les acteurs de la scène politique au Maroc ont atteint un tel niveau de développement politique qui permet au pays d’évoluer vers un modèle dans lequel le statut de SM le Roi, en tant que leader politique et religieux, en fait un élément de cohésion au sein la société ».
Évoquant les relations de son pays avec le Maroc, Felix Ulloa a loué le partenariat maroco-salvadorien impulsé à la faveur de nombreux projets de développement à caractère économique, social et culturel, ajoutant que « la solidarité et l’appui apportés par le Royaume du Maroc seront toujours reçus avec beaucoup de gratitude par le gouvernement et le peuple du Salvador ».
Par ailleurs, le vice-président salvadorien a tenu à rappeler que le « premier acte de politique extérieure » adoptée par le gouvernement du président Nayib Bukele, était relatif au Maroc. Il avait porté sur le retrait de la reconnaissance de la rasd.
Felix Ulloa a qualifié cette décision “d’acte politique et stratégique en relation avec une dispute dans la partie sud du territoire marocain. Le gouvernement du président Bukele a décidé d’aborder cette question de manière frontale. Nous pensons que c’était la manière la plus correcte » de traiter cette question.
Abordant les autres aspects de rapprochement entre le Maroc et le Salvador, Felix Ulloa a fait savoir que la lutte contre les effets du changement climatique est un « défi commun » entre les deux pays. L’autre « défi » que le Salvador et le Maroc partage est relatif à la migration.
“La migration est un phénomène propre à l’être humain. Dans le cas du Salvador, nous essayons de prévenir et de limiter la migration forcée et irrégulière. Le Maroc a le même défi en raison de sa proximité avec l’Espagne », a expliqué le vice-président salvadorien.
Pour lui, “le Maroc, comme le Salvador, subit ce phénomène et ses causes multiples (…) sous cette vision globale de pays de transit, de destination et de retour de ses propres migrants, je pense qu’il s’agit d’un agenda commun que nous devons renforcer ».
Felix Ulloa a enfin estimé que le Salvador abrite un « héritage culturel marocain » apporté par les espagnols lors des premières années de la découverte du continent.