Dans un communiqué parvenu à la MAP, l'Association note que cette journée nationale est ''l'occasion de faire le bilan d'une année écoulée, des réalisations et des attentes et aussi d'évoquer les perspectives de la profession et les défis auxquels elle est confrontée'', relevant que la célébration cette année intervient dans un contexte exceptionnel en raison des incidences fâcheuses de l'épidémie du Covid-19 sur le secteur et la situation sociale et professionnelle des journalistes dans de nombreuses entreprises de presse.
Tout en rappelant les chantiers lancés en faveur de la promotion du secteur de la presse ainsi que les acquis des journalistes et des entreprises de presse dans un contexte marqué par la persistance de la crise, l'ANME s'est félicitée de l'essor de la liberté d'opinion et d'expression dans le pays et aussi du niveau de la conscience de la responsabilité chez les professionnels sur le plan du pluralisme politique et de la démocratie auxquels le Maroc adhère depuis des décennies.
L'association a également salué l'adhésion positive du ministère de tutelle et du gouvernement à travers un plan de sauvetage garantissant les salaires des journalistes et autres employés des entreprises de presse fragilisées encore par la crise sanitaire.
Le communiqué souligne, par ailleurs, que cette célébration est aussi un moment propice pour plaider en faveur de certaines questions lancinantes et autres dossiers ainsi que la consolidation du rôle stratégique du secteur, véritable miroir des changements politiques et socio-économiques.
L'association saisit aussi l'occasion pour appeler à la poursuite des efforts en vue de promouvoir davantage l'indépendance de la presse et faire en sorte que le secteur puisse faire face aux immenses défis posés sur tous les plans, plaidant aussi pour une modernisation du secteur sur le plan des outils de travail et des infrastructures de manière à lui permettre de remplir pleinement son rôle de levier en faveur du développement, de la consolidation du processus démocratique et de la promotion de la diversité linguistique et culturelle.
L'association insiste également sur la nécessaire implication du ministère de tutelle et de ses partenaires en faveur de la promotion des investissements dans le secteur de manière à dépasser le mode de subvention classique, outre la mise en place d'un plan en faveur du renforcement des entreprises de presse à même de les aider à consolider leur positionnement dans la défense des causes nationales sur les plans national, continental et international.
L'ANME n'a pas manqué de réitérer son appel à la révision de l'organisation de la profession en supprimant le système de l'homologation et en favorisant en revanche l'émergence d'entreprises de presse solides, structurées et compétitives et aussi à fort potentiel en matière d'investissement, plaidant tout particulièrement pour le renforcement des petites et moyennes entreprises de presse et une valorisation de l'élément humain, véritable locomotive du secteur.