Aussi important que l’image, la lumière et la mise en scène pour raconter une histoire, le son est un "outil immersif", a expliqué cette cinéaste talentueuse, venue partager son expérience, sa conception du 7è art et l’impact des cinéastes desquels elle s’est inspirée avant de plonger dans le monde du cinéma.
Forte d’un imaginaire fécond, nourri de diverses sources, Mme Ducournau a, dans ce sillage, expliqué avoir été influencée notamment par David Cronenberg, le réalisateur, acteur, producteur et scénariste canadien, ainsi que par le cinéma de Pasolini, qui occupait "une très grande période" dans sa vie.
Evoquant la thématique abordée dans ses films, la réalisatrice qui voit l’humanité à travers le cinéma fantastique, a précisé s’intéresser à la transformation physique et humaine, tout en apportant, dans ce sens, des éclairages sur le personnage de Justine dans son œuvre "Junior", sachant que ce personnage traverse tous ses films.
"Le corps humain est le terreau d’identification entre le public et mes personnages ", a-t-elle enchaîné, soulignant qu’elle "aime surfer sur les vagues des émotions".
En effet, la cinéaste française fait des films sur "nos peurs et nos désirs, mais aussi sur des tabous", qu’elle peint de toutes les couleurs (bleu, rose, rouge, ou encore en noir). C’est l’histoire extraordinaire du corps humain et de la transformation physique qu’elle raconte film après film, a souligné la journaliste, Ava Cahen qui animait cette rencontre marquée par un échange convivial avec les festivaliers de différentes nationalités.
Réalisatrice et scénariste française, née en 1983, Julia Ducournau est diplômée de la Fémis, section scénario. Elle se fait remarquer lorsque son court métrage Junior est sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes en 2011.
Son premier long métrage "Grave" est, lui, présenté à la Semaine de la Critique en 2016 et reçoit le prix "Fipresci".
Son deuxième long métrage "Titane" est projeté en compétition à Cannes en 2021 et reçoit la Palme d’Or.