Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, et la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach ont présenté, à cette occasion, deux exposés sur les réalisations multidimensionnelles en matière de développement dans les provinces du Sud, notamment dans le cadre du nouveau modèle de développement dédié à ces provinces, qui place l’élément humain au cœur de ses préoccupations.
Dans son exposé, M. Chami a ainsi précisé que plusieurs objectifs ont été identifiés lors de l’élaboration du projet du modèle de développement des provinces du Sud, dont la mise en place d’un cadre pour un développement humain intégré et durable, la rupture avec la stratégie à court terme et l’adoption des principes de la durabilité.
Il s’agit également, a-t-il poursuivi, de la création de richesses et d’opportunités d’emploi à travers la promotion de l’investissement privé et la réforme du système d’aide sociale pour le rendre plus équitable et plus efficient.
Le projet du modèle de développement comprend une vision nouvelle, basée sur l’instauration d’une dynamique économique et sociale indépendante, ainsi que sur la réduction des inégalités et le développement d’une dynamique intégrée dans le plein respect du patrimoine culturel et régional, a dit M. Chami.
Et de rappeler que le CESE a fixé quatre objectifs, qui seront implémentés à l’horizon de dix ans. Il s’agit de doubler le PIB des régions du Sud et de créer plus de 120.000 nouveaux postes d’emploi à travers la mobilisation de 17 milliards de dollars d’investissements; de réduire de moitié le taux de chômage des jeunes et des femmes; d’associer la population locale à la préservation et à la gestion des ressources naturelles dans ces régions pour en bénéficier de manière durable; et de promouvoir l’attractivité de la région pour l’ériger en pôle africain et renforcer sa connectivité avec le reste des régions du Royaume et à l’échelle internationale.
Concernant les évolutions juridiques dans les provinces du Sud, la présidente du CNDH a assuré que le Maroc a volontairement décidé, dans le cadre de la consécration démocratique, de refléter l'interaction de la volonté de l'Etat à l'égard des différentes dynamiques communautaires et nationales pour assurer les conditions de la transition démocratique, se pencher sur la gestion des droits de l'homme dans l'ensemble des régions, notamment les provinces du Sud, et appliquer les bases de la justice transitionnelle et ce, en réparant les dégâts, en dévoilant la vérité et en préservant la mémoire.
Le droit définit les interventions protectionnistes du conseil et lui permet de visiter les lieux de privation de liberté, a ajouté la présidente du conseil, expliquant que ce dernier adopte "la stratégie d'effectivité des droits qui a été approuvée par l'assemblée générale en 2019, en vue d'élargir le domaine des droits et des libertés".
Mme. Bouayach a, par ailleurs, noté que conformément à la référence nationale et internationale du domaine juridique et celui de la défense des droits de l'homme et conformément aux référentiels de neutralité et d'indépendance, le conseil examine, automatiquement ou en fonction des réclamations, l'ensemble des problématiques juridiques "du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest".
Cette journée, à laquelle ont pris part une brochette d’experts et d'académiciens marocains ainsi que des acteurs politiques et gouvernementaux, intervient dans le cadre des efforts continus de sensibilisation et de plaidoyer menés par l’institution législative autour de cette cause nationale, et ce à travers un débat académique constructif.
C'est aussi l'occasion de mettre en exergue le rôle que joue la diplomatie parlementaire dans l’affaire du Sahara marocain et de jeter la lumière sur l’élan de développement que connaissent les provinces du Sud du Royaume, et ce en harmonie avec le choix démocratique du Royaume qui est basé sur le pluralisme, le respect des droits et des libertés ainsi que sur la consécration de la régionalisation avancée.