Lors de cette rencontre, consacrée à la présentation des travaux de la deuxième Commission Permanente de la coopération économique, sociale et environnementale du Parlement méditerranéen, les intervenants ont souligné la nécessité d'aborder sérieusement les différents défis auxquels est confrontée la région du bassin méditerranéen vu qu'elle "n'est pas à l'abri des crises actuelles."
A cette occasion, le chef du Conseil arabe de l'eau, Mahmoud Abu Zeid, s'est attardé sur le défi de la gestion des ressources hydriques partagées par deux ou plusieurs pays de la région, ce qui nécessite l'élaboration d'accords à même de surmonter les différends qui pourraient surgir sur fond de la pénurie de cette matière vitale.
A cet égard, il a indiqué que les accords bilatéraux ou multilatéraux dans le domaine de la gestion des ressources en eau partagées sont de nature à assurer la durabilité et la préservation de ces ressources, au profit des générations actuelles et futures.
Pour sa part, le responsable des partenariats avec les parlementaires et les OIG de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Said El Hachimi, a indiqué que la région méditerranéenne n'est pas à l'abri des crises actuelles, notamment la pandémie de Covid-19, le conflit russo-ukrainien, la sécurité alimentaire et le changement climatique.
Il a, en ce sens, souligné que les pays du sud et du nord du bassin méditerranéen peuvent profiter des opportunités offertes par les changements en cours au niveau du commerce mondial et des chaînes d'approvisionnement, ce qui contribue à augmenter la valeur ajoutée et à créer des opportunités d'emploi.
De son côté, le co-président du panel de l'APM sur le commerce et les investissements, Giulio Centemero, a mis l’accent sur les défis auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises de la région, qui "ont toujours souffert d'un manque d'accès au financement", appelant à leur venir en aide pour trouver des sources de financement alternatives.
M. Centemero a, dans ce contexte, mis en exergue l'importance du soutien du Parlement méditerranéen à l'initiative "Projet du marché de l'entreprise émergente" visant à faciliter l'accès aux financements alternatifs pour ce type d'entreprises.
Cette session a été marquée par l’examen et l'approbation de deux résolutions, la première portant sur "les répercussions économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 et de la crise russo-ukrainienne", tandis que la seconde concerne "les résultats de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27)".
La 17è session de l'APM traite diverses questions et différents sujets d'actualité à l'ordre du jour de cette organisation parlementaire, à travers des recommandations et des résolutions élaborées dans le cadre des commissions permanentes spécialisées de l'Assemblée, notamment celles liées aux questions de "l'immigration", de la "sécurité et du terrorisme", du "crime organisé et de la traite d'êtres humains", des "développements géopolitiques et de la sécurité dans la région", de la "crise financière et économique", de "l'intelligence artificielle", de "l’efficacité énergétique", de la "sécurité hydrique" et de la "protection du milieu marin".
Cette session, qui intervient dans un contexte régional agité, marqué par des défis multidimensionnels, se tient en présence de plus de 200 participants, issus de 20 pays et organisations régionales et internationales, outre d'acteurs de la société civile et du secteur économique.
Les travaux de cette 17è Session seront également marqués par l'élection du nouveau président de l'Assemblée Parlementaire de la Méditerranée, pour la période 2023-2024.