Cette native de Marrakech plus précisément dans un quartier des plus anciens de la Cité ocre, ne cache nullement sa passion pour tout ce qui est ancestral, authentique et chargé d'histoire. Une fibre qu'elle a su développer, en toute finesse, au fil des années qu'elle avait passées à la Médina et un sein d'une grande famille, dont celle paternelle connue par son patriotisme avéré, et par son succès dans le domaine du commerce; avec un intérêt tout particulier pour l'art, le patrimoine, et la musique notamment, Al-Ala, une famille du côté de la mère très réputée par sa parfaite maitrise des sciences islamiques et sa passion pour la musique andalouse.
Un milieu "propice" et "singulier" dans lequel Amal Mellakh a pu grandir et évoluer et qui a eu une véritable influence sur elle, sur sa personnalité, sur son esprit ouvert, et sa grande passion pour la préservation du patrimoine matériel et immatériel, la promotion de la culture et surtout, le rétablissement de cette passerelle combien, à ses yeux, indispensable entre le passé et le présent, tout en projetant un avenir meilleur.
Côtoyer Amal Mellakh c'est apprendre à apprécier tout ce qui est "beau", "simple", "authentique" et "profond" car, elle voue un amour inconditionnel pour la Cité ocre, ses squares et Jardins historiques, ses monuments et sites historiques, ses remparts, et ses riads...etc, en plaidant, sans relâche, en faveur de leur valorisation, leur revivification, et leur préservation pour les générations présentes et celles montantes.
Amal Mellakh est un "pur produit" de l'école publique marocaine, car après, un passage à l'Ecole des Soeurs (Enseignement catholique), des études primaires, collégiales et secondaires au Maroc, dont un baccalauréat en poche en sciences économiques et sociales, elle a pu décrocher un Bachelor en Public Administration, délivré par Castel College of Management (2008-2011), un Masterclass GEC à Marrakech (2016-2017), suivi d'un Master en Sciences humaines et sociales, option philosophie de l'Université Paris 8 où, elle poursuit toujours ses études pour l'obtention d'un Doctorat.
Ce parcours académique si riche lui a permis, au bout de quelques années amplement consacrées à la recherche scientifique, de devenir "Consultante" et "gestionnaire de projets culturels" et par là, d'accomplir plusieurs missions en tant que "conférencière au ministère de la culture émirati à (Sharjah) en 2013, de consultante pour une étude de projet, Lighthouse (Monrovia) entre 2010 et 2011, de conférencière à l'ISESCO en 2016 au Caire autour de la thématique de "la préservation et la vente illégales des objets d'art" et puis en 2017 au Soudan, autour de la thématique de "la protection du patrimoine immatériel".
Autre réalisation à l'actif de Mme Mellakh, fut la création dès 2017, du Salon Littéraire "Marrakech, pensées et art" autour d'un concept novateur consistant à établir un lien "étroit" entre culture, littérature et espace, en choisissant, lors de chaque édition, un vieux Riad ou l'un des espaces chargés d'histoires parmi les plus emblématiques de Marrakech pour inviter la culture, l'art, et le patrimoine au banquet de tous les questionnements possibles.
Et ce n'est pas tout, puisque Mme Mellakh a aussi choisi de s'adonner à l'action politique, ce qui lui a permis d'occuper des postes au sein d'instances élues à Marrakech. Son objectif, explique-t-elle, est de pouvoir disposer aussi de cette "casquette", à même de lui permettre de contribuer, par les lois et législations en vigueur, à préserver le patrimoine. La finalité, estime-t-elle, étant de "cultiver la politique et non de politiser la culture" dans la neutralité la plus absolue.
Mme Mellakh est aussi engagée dans le domaine du bénévolat, des actions humaines et associatives, en étant membre depuis 2010 au sein de l'Association Al Muniya pour la préservation du patrimoine, puis en accédant il y a à peine quelque semaines aux commandes du Club Soroptimist pour la scolarisation de la fille rurale en tant que présidente.
Au micro de M24, la chaine télévisée de l'information en continu de la MAP, Mme Mellakh, a mis en avant l'impact du milieu (ancienne médina) où elle a évolué mais aussi, de sa famille et son entourage sur ses choix futurs, en décidant d'entrer par la grande porte dans le domaine de la recherche scientifique sur tout ce qui concerne le patrimoine dans ses différents volets.
"Mon intérêt pour le patrimoine trouve ses racines au sein de ma famille (....) nous avons grandi dans des riads et anciennes demeures, entourés de sonorités de la musique Al-Ala, avec un attachement à tout ce qui art et culture marocains, et le respect le plus absolu des traditions et coutumes familiales", a-t-elle dit, réitérant sa volonté et détermination, dès le départ, à travailler avec des jeunes et à les impliquer davantage dans la préservation et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Maroc.
"Je pense qu'il est temps d'agir afin de réconcilier la jeunesse avec sa culture et avec son histoire", a-t-elle préconisé, se disant fière de de voir dans le Maroc un exemple "extraordinaire" de cette diversité culturelle et patrimoniale, avec des affluents arabe, amazigh, andalou, juif, musulman... etc.
Ce mélange fait du Maroc l'illustration vivante de tout un patrimoine séculaire riche et enrichi par toutes les dynasties et civilisations qui y sont succédées, a-t-elle enchainé, estimant que la préservation du patrimoine relève de la responsabilité de l'ensemble des citoyens sans nulle exception.
Sur un autre registre, elle a qualifié le 8 mars de journée spéciale qui doit être célébrée en permanence afin de contribuer, homme et femme, à l'instauration d'une société équilibrée, qualifiant le changement à la faveur de la condition de la gent feminine marocaine de très positif et palpable sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Dans ce sens, elle a rappelé la Haute Sollicitude dont le Souverain ne cesse d'entourer toute la famille comme noyau de la société mais aussi, la femme et l'enfant en tant que piliers importants de la famille, avec un engagement tout particulier que renouvelé à ce que la femme marocaine soit davantage épanouie, et autonome financièrement.