Passé le choc du drame de Nanterre, le président Emmanuel Macron est mis au défi de préserver l’autorité de l’État, souligne le média dans un article mis en ligne sur son site internet.
L'insurrection des quartiers populaires et le spectre d'un mouvement incontrôlable constituent un “cauchemar” pour le chef de l’État, poursuit-on, ajoutant que le décès mardi du jeune Nael à Nanterre après un contrôle routier “a plongé les cités dans le chaos, en rébellion contre la police et bien au-delà”.
Pour la première fois depuis 2017, le président doit faire face à une mobilisation d'ampleur d'une jeunesse prête à en découdre, estime la publication, relevant qu’à la différence de 2005, quand les quartiers s'étaient enflammés quelques jours après la mort à Clichy-sous-Bois de deux adolescents ayant trouvé abri dans un poste électrique en voulant échapper à un contrôle de police, “la rébellion après le drame de Nanterre fut presque immédiate”.
“Il faut dire que la vidéo du policier tirant à bout portant sur Nael, devenue virale sur les réseaux sociaux, a largement amplifié et accéléré le phénomène. Cette diffusion d'images a aussi précipité et influencé la réaction au sommet de l'État”, considère le média.
L’appel à l'apaisement lancé par le chef de l’État a suscité l'ire des syndicats de police et du Rassemblement national (extrême droite), alors que la droite, par la voix du patron des Républicains, Éric Ciotti, réclame l'instauration de l'état d'urgence dans les banlieues, ajoute le magazine.
L'exécutif s'est démultiplié, soucieux de donner à voir sa mobilisation pour préserver l'autorité de l'État face aux émeutes, tandis que l'émotion et le soutien à la famille se sont, petit à petit, effacés derrière les messages de fermeté, après les violences urbaines ayant secoué la région parisienne et plusieurs villes de France, note Le Point.
Après la marche blanche, qui s'est terminée par des échauffourées à Nanterre, l'exécutif joue gros quant au maintien de l'ordre, relève-t-on.