Intervenant lors de la discussion annuelle sur les droits des femmes, organisée dans le cadre de la 53e session du Conseil des Droits de l’Homme, l’organisation qui dispose d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social a
souligné la gravité du statu quo dans de nombreuses zones de conflit qui connaissent une véritable absence de sécurité, en raison de l'effondrement général de l'État de droit et des structures sociales et familiales, de la normalisation de la violence basée sur le genre, de l'exacerbation des la traite et ses graves répercussions sur les femmes et les filles en Syrie, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Mali, en RDC et dans les camps de Tindouf, "où elles paient un lourd tribut".
Intervenant au nom de la PDES, la militante des droits de l’homme Aicha Duihi a relevé que les violences sexuelles font partie des agressions qui peuvent toucher les femmes pendant les conflits armées, précisant qu’elles sont souvent utilisées comme arme de guerre pour mettre en œuvre des agendas politiques et imposer le pouvoir sur le terrain.
Les femmes civiles représentent, selon l’organisation, la plus grande part des victimes des opérations de combat armé, mais une partie d'entre elles s'engage dans des actions armées en tant que combattantes, que ce soit de manière volontaire ou sous la contrainte.
Les femmes souffrent d'être le maillon faible et le plus fragile de la paix sociale, une réalité qui pèse lourdement sur les femmes dans les zones de conflit et exacerbe l'inégalité et la discrimination préexistantes entre les sexes.
Et de préciser que le conflit peut entraîner l'acceptation de niveaux plus élevés de violence à l’égard des femmes et des filles, dont les meurtres aveugles, la torture, la violence sexuelle et le mariage forcé.
L'ONG a averti que les femmes et les filles sont de plus en plus la cible de violences sexuelles, notamment en tant que méthode de guerre.