L'économie marocaine "représente une source d'inspiration pour d'autres pays de la région", notamment à la faveur des réformes tous azimuts qui y sont engagées, faisant du Royaume "un excellent exemple à suivre", a relevé Mme Koeva-Brooks dans une interview accordée à la MAP, à l'occasion des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
Affirmant que le Royaume joue désormais le rôle de locomotive de l’économie africaine, la responsable a précisé que le Maroc a enclenché une dynamique "admirable", grâce notamment aux secteurs économique et financier qui ont ouvert la voie pour la promotion de l’intégration économique régionale du pays.
Mme Koeva-Brooks s’est, par ailleurs, dite "impressionnée" par les plans de reconstruction, mis en place sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour faire face aux effets du séisme du 8 septembre dernier.
"Ce qui est particulièrement impressionnant, c'est que l'accent n'est pas mis seulement sur la reconstruction, mais aussi sur une meilleure reconstruction pour améliorer les conditions de vie dans ces régions", s’est-elle félicitée.
Evoquant le rapport sur les perspectives de l'économie mondiale d’octobre, Mme Koeva-Brooks a indiqué qu’alors que le monde connaît un ralentissement économique, les perspectives de croissance de l’économie marocaine s’annoncent globalement positives, malgré les effets du séisme.
Grâce à un premier semestre très fort, à la faveur d'un secteur agricole stable et d'un secteur touristique solide, la croissance de l'économie marocaine devrait passer de 1,3% en 2022 à 2,4% en 2023 avant de rebondir à 3,6% en 2024, a-t-elle fait remarquer.
Selon le rapport du FMI, le taux d'inflation du pays devrait reculer de 6,6% en 2022 à 6,3% en 2023, puis à 3,5% en 2024, alors que le taux de chômage devrait passer de 11,8% en 2022 à 12% en 2023, avant de baisser à 11,7% en 2024.
Sur le plan mondial, la responsable du FMI a indiqué que la reprise demeure lente et inégale en raison notamment de la pandémie de Covid-19 et du conflit Ukraine-Russie.
"Plusieurs facteurs freinent la reprise. Certains sont dus aux conséquences à long terme de la pandémie, de la guerre en Ukraine et de la fragmentation géoéconomique accrue", a-t-elle expliqué, notant que d’autres sont plus conjoncturels, notamment les effets du durcissement de la politique monétaire nécessaire pour réduire l’inflation, la suppression de l’aide budgétaire dans un contexte d’endettement élevé et les phénomènes météorologiques extrêmes.