S’exprimant lors d'une séance plénière de haut niveau organisée sous le thème "Les réformes structurelles pour relancer la croissance dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA)", dans le cadre des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (BM), M. Benchaâboun a expliqué que le Maroc, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, a mis en place de nouveaux mécanismes de financement, tels que le Fonds Mohammed VI pour l'investissement, en vue de stimuler l'investissement privé, ce qui se répercutera positivement sur la croissance économique du Royaume.
Ce fonds souverain, a-t-il poursuivi, s'inscrit dans le cadre du processus de réformes engagé par le Maroc ayant pour socle une bonne gouvernance, une vision claire et une mobilisation des acteurs concernés, notant que "les budgets de l'État ne pourront pas à eux seuls supporter des investissements majeurs à même d’assurer un retour aux taux de croissance d’avant Covid-19".
M. Benchaâboun a également mis en avant "le lien entre les réformes structurelles, l'engagement des pays à parachever leurs programmes de réformes, la coordination entre les acteurs gouvernementaux et l’identification des priorités de ces programmes".
De son côté, Alia Moubayed, économiste auprès du prestigieux cabinet de conseil en finances Jefferies International, a salué les réformes entreprises par le Maroc impliquant toutes les parties prenantes et l’ouverture du Royaume sur les marchés internationaux, notant que le pays est en passe d'améliorer sa notation en matière d'investissement.
Evoquant le processus de réformes économiques dans la région MENA, Mme Moubayed a jugé nécessaire de renforcer la présence des femmes sur le marché de l’emploi et de promouvoir la gouvernance du secteur privé.
Pour sa part, le directeur du Moyen-Orient et Asie Centrale au FMI, Jihad Azour, a estimé que les réformes économiques nécessitent une gestion optimale et l'adoption de mesures susceptibles de consolider la crédibilité des actions menées par les acteurs gouvernementaux et d'assurer la contribution de l’ensemble des intervenants.
Il a, dans ce cadre, souligné la nécessité d’associer les acteurs privés pour faire face aux répercussions des multiples crises économiques, géopolitiques et climatiques.
Quant à l'ancien Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa, il a fait remarquer que les réformes macroéconomiques sont cruciales dans le processus de création de richesses et de financement du secteur public, ce qui se reflète dans les politiques sociétales des pays.
Dans ce contexte, il a insisté sur l’impératif de la fédération des efforts de toutes les parties, tout en identifiant les voies de la réforme, ses objectifs ultimes et son impact sur la société.