"La dernière rencontre de ces deux institutions sur le sol africain remonte à plus de 50 ans, et c'est certainement un signe de la part de ces institutions qui considèrent l'économie marocaine comme l'une des plus avancées et leaders en Afrique, surtout au vu des nombreuses crises auxquelles ce continent a dû faire face au cours des dernières années", a indiqué le professeur agrégé à la Faculté de diplomatie et de sécurité de l’Université de Belgrade, dans un entretien accordé à la MAP, à l'occasion de ces assemblées.
"En premier lieu, je pense à la crise liée à la COVID-19 et à son impact sur les secteurs clés de l'économie tels que le tourisme et l'export", a indiqué M. Vucic, livrant une analyse sur la résilience de l'économie marocaine.
L'économie marocaine a "définitivement fait preuve de résilience et s'est révélée d'une grande stabilité", a assuré le chercheur serbe, notant que la tenue des Assemblées annuelles BM-FMI à Marrakech vient confirmer "ces caractéristiques de l'économie marocaine et insuffler une nouvelle dynamique au renforcement des relations entre ces institutions financières et le Maroc en tant qu'économie leader en Afrique".
De son avis, les Assemblées de Marrakech constituent également "un gage de confiance" des institutions de Bretton Woods en l'économie marocaine, car "le choix du Maroc comme pays hôte en Afrique n'est pas fortuit".
Cette rencontre revêt également une importance particulière pour le Maroc, à la lumière des conséquences du récent tremblement de terre, a ajouté l'universitaire serbe.
L’expert a, de même, souligné la pertinence des différentes thématiques abordées lors de ce conclave économique mondial, en l'occurrence la résilience climatique et le développement, notant que la place du Royaume sur la carte mondiale en ce qui concerne le nexus environnement-développement a été explorée par la BM dans son rapport sur le climat et le développement au Maroc.
Les bénéfices d'investissements immédiats dans des actions climatiques seraient immenses dans le cas du Maroc et l'utilisation de l'énorme potentiel du pays en matière de production d'énergie solaire et éolienne est l’un des principaux outils permettant au Royaume d'atteindre des objectifs de développement plus larges, a détaillé M. Vucic, titulaire de plusieurs diplômes, dont un doctorat en droit international relatif à la protection et à la gestion des ressources en eau internationales.
Evoquant la contribution du Maroc au développement de l'économie de son continent d’appartenance, le chercheur a relevé que cette dernière "n'a fait qu’augmenter" au cours des dernières années.
"Au cours des deux dernières décennies, la contribution du Maroc au développement de l'économie africaine n'a fait qu'augmenter. La Banque africaine de développement estime que 85 % des investissements directs étrangers (IDE) du Maroc sont destinés à l'Afrique subsaharienne", a-t-il déclaré.
Le chercheur a également fait part d’une croissance continue des échanges commerciaux, en voulant pour preuve le fait que les exportations de produits marocains vers l'Afrique de l'Ouest ont triplé entre 2006 et 2016.
"Le développement des infrastructures a amélioré les connexions terrestres, maritimes et aériennes du Royaume, ce qui permet le transit des personnes et des marchandises et positionne le Maroc comme un centre de communication majeur en Afrique du Nord", a-t-il conclu.