Au cours d'un panel, tenu dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), les participants ont souligné l'importance d'investir dans la digitalisation et les nouvelles technologies d'intelligence artificielle pour renforcer les capacités des pays à augmenter leurs recettes fiscales et réaliser le développement durable.
Dans ce sillage, ils ont noté que le renforcement des capacités fiscales se veut un levier pour atteindre le développement durable, faisant savoir que la crise du Covid-19, la crise énergétique mondiale et le conflit russo-ukrainien ont attiré l'attention des pays sur la grande corrélation entre la résilience économique et les mécanismes adoptés par les gouvernements.
L'augmentation des recettes fiscales nécessite de renforcer la conception des impôts de base, notamment la taxe sur la valeur ajoutée et l'impôt sur le revenu, à travers l'élargissement de l'assiette fiscale et ce, en adoptant des impôts plus neutres sur le revenu des particuliers, en améliorant l'utilisation des impôts fonciers et en rendant la taxe sur la valeur ajoutée plus équitable, ont-ils soutenu.
Ainsi, les intervenants ont expliqué que les capacités fiscales, politiques, institutionnelles et techniques permettant de collecter les impôts font partie d’un processus plus profond du renforcement de l’État qui est essentiel pour atteindre les ODD.
Pour y parvenir, il est nécessaire d'adopter une approche holistique et institutionnelle axée sur l’amélioration des politiques et la modernisation des institutions qui régissent le système fiscal et gèrent sa réforme afin d'obtenir les résultats escomptés, ont-ils relevé.
Les Assemblées annuelles BM-FMI, qui reviennent en terre africaine 50 ans après, ont été l'occasion à l'élite économique et financière mondiale de débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.