M. Guterres a dénoncé les restrictions du "polisario" qui empêchent la Mission onusienne de maintenir une chaîne logistique et de réapprovisionnement sûr et fiable vers ses team-sites, prévenant que ces obstructions menacent directement la capacité de la MINURSO à maintenir sa présence sur le terrain.
Le rapport s’est, particulièrement, inquiété d’un incident survenu en mars 2023, au cours duquel une vingtaine d'éléments armés des milices du "polisario" se sont interposés au passage d’un convoi logistique de réapprovisionnement de la MINURSO. Un incident qui démontre les pratiques criminelles et terroristes de ce groupe armé séparatiste, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité.
M. Guterres a, également, déploré que le "polisario" continue de restreindre les mouvements des patrouilles terrestres de la MINURSO, l’empêchant d'accéder en toute sécurité à certaines de ses zones de déploiement, en vue d’effectuer les opérations nécessaires à la vérification des incidents spécifiques rapportés et, partant, à la mise en œuvre de son mandat de surveillance du cessez-le-feu.
Il a sommé le "polisario" de lever toutes les restrictions à la libre circulation de la MINURSO, rappelant le rôle de cette dernière en tant que principale source d'informations et de conseils impartiaux pour le Secrétaire général, le Conseil de sécurité, les États membres et le Secrétariat s’agissant de l'évolution de la situation sur le terrain.
Il a également insisté sur l’importance de sa présence stabilisatrice pour créer un environnement propice à l'avancement du processus politique mené par l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura.
Le Secrétaire général de l'ONU a également enjoint au "polisario" de reprendre des contacts réguliers et personnels avec les dirigeants de la MINURSO, tant civils que militaires, dénonçant au passage le blocus dans les communications entre la MINURSO et le "polisario" et le refus persistant de ce dernier de rencontrer le Représentant spécial du Secrétaire général et le Commandant de la force de la MINURSO à Rabouni, dans les camps de Tindouf en Algérie, conformément à la pratique établie depuis la mise en place de la MINURSO.
Cette nouvelle injonction du Secrétaire général au "polisario" de rencontrer les responsables de la MINURSO dans les camps de Tindouf, comme c’est la pratique, dément les assertions fallacieuses et dénuées de tout fondement de l’Algérie et du "polisario" quant à l’existence de prétendus "territoires libérés" à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain.