Dans son allocution, le ministre a rappelé les conclusions de la réunion, organisée en marge des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, tenues à Marrakech en octobre dernier, entre les ministres en charge de l’Éducation et ceux des Finances.
M. Benmoussa a insisté, à cette occasion, sur les défis à relever en matière d’inclusion, de qualité et de pertinence de l’éducation et qui nécessitent des budgets additionnels importants, précisant, à titre d’exemple, que le gouvernement du Royaume s’est engagé, dans le cadre de sa Feuille de route, à augmenter le budget alloué à l’éducation de plus de 7% annuellement en moyenne durant la période 2023-2027, et qui représente aujourd’hui l’équivalent de 5,6% du PIB et 19% du Budget général de l’État (BGE), indique un communiqué du ministère.
Il a également mis l’accent sur l’importance de canaliser le financement additionnel mobilisé vers les actions à fort impact sur les élèves et ce, tenant compte du fait que le budget de l’État est fortement sollicité par de nombreux autres chantiers et subit des contraintes internationales fortes.
Dans cette perspective, le ministre a confirmé que le Maroc approuve les propositions du groupe de travail du CDHN sur la mobilisation de tous les acteurs et l’amélioration de la gouvernance du financement international de l’éducation dans le sens d’une intensification des mécanismes de financement existants, l’exploration active de nouveaux mécanismes potentiels basés sur l’expérience d’autres secteurs et la promotion du rôle collectif des agences et fonds multilatéraux à l’échelle des pays.
Il a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement du Maroc à poursuivre son action en faveur de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD4, relève le communiqué, ajoutant que le ministre a aussi indiqué que le Maroc a élaboré une "Feuille de Route de transformation de l’École Publique 2022-2026", conçue sur la base de consultations nationales inclusives, favorisant ainsi une transformation globale du système éducatif national, en réponse aux attentes de la société marocaine pour une éducation publique de qualité.
M. Benmoussa a souligné que ce plan de réforme repose sur trois axes majeurs, à savoir l'élève, en mettant l’accent sur la maîtrise des savoirs fondamentaux et des compétences de vie, l’enseignant, pour renforcer sa performance et sa capacité à assurer un apprentissage transformateur à travers l’attractivité du métier, la formation, les outils pédagogiques, les conditions de travail et les perspectives de carrière, et l'école, en créant les conditions d’accueil et de mobilisation de l’ensemble des parties prenantes autour des objectifs stratégiques.
Ont pris part à cette réunion, outre la Directrice générale adjointe chargée de l’éducation à l’UNESCO, les ministres en charge de l’éducation nationale et les chefs de délégations des États membres de l’Organisation, ainsi que les représentants des organisations internationales et non gouvernementales en charge de l’éducation.