German Blanco, qui est également président de la commission constitutionnelle au Sénat colombien, avait lue en séance plénière une nouvelle motion appuyée par 65 Sénateurs sur 105, qui ont apporté un appui sans équivoque à l’intégrité territoriale du Maroc et à sa souveraineté sur son Sahara, réitérant le rejet catégorique des « représentants légitimes du peuple colombien » à « la décision malavisée » du gouvernement actuel en Colombie d'établir des relations avec la pseudo-rasd.
Dans son intervention au ton incisif et réprobateur, le sénateur colombien a affirmé qu’à travers cette motion, une majorité écrasante de sénateurs colombiens pense que « les relations avec le Royaume du Maroc, l'un des plus importants partenaires commerciaux de la Colombie en Afrique et dans le monde arabe sont menacées », déplorant que ces « relations très importantes de plus de 50 ans soient mises en péril ».
« Les membres du Congrès ici présents, qui représentent le peuple colombien et qui appartiennent à différents partis politiques, attirent l'attention sur cette situation et expriment leur mécontentement, parce que nous demandons depuis 6 mois, en vain, une réunion avec le ministre des Affaires étrangères » pour aborder cette question, a poursuivi le sénateur German Blanco, rappelant que la motion porte la signature de sénateurs issus de tous bords politiques (majorité, opposition et indépendants)
German Blanco fait observer que les 65 signataires de la motion représentent « bien plus de la moitié » des membres de cette institution législative (deux de plus que les signataires de la précédente motion appuyée en octobre de l’année dernière par 63 sénateurs) qui « rejettent le traitement que le gouvernement national a réservé aux relations avec le Royaume du Maroc ».
« Cette fois-ci, a ajouté German Blanco, nous le faisons à nouveau parce que nous voulons que le gouvernement national, dirigé par le président Gustavo Petro, prenne conscience de ces relations dangereuses et des portes qu'il a ouvertes avec le polisario, un groupe qui n'est pas reconnu par l'ONU et qui, au contraire, est considéré comme un groupe séparatiste et terroriste ».
« Non content avec cela, le président Gustavo Petro a décidé de recevoir les lettres de créance d'une personne représentant ce groupe comme s'il s'agissait d'un État au regard du droit international », s’est insurgé le sénateur colombien, faisant remarquer que « le Président Petro oublie que les États sont liés par le contexte des Nations Unies et non par la volonté du président en place ».
German Blanco reproche enfin au ministre colombien des Affaires étrangères son refus de recevoir les sénateurs, malgré leurs requêtes répétées dans ce sens, invitant le chef de la diplomatie à entretenir « des relations appropriées avec les États du monde entier tels que le Maroc. Malheureusement, ce n'est pas le cas », déplore-t-il.
« Le ministre des affaires étrangères (…) ne s'intéresse guère aux relations diplomatiques de l'État colombien, parce qu'il oublie que les gouvernements passent et les institutions restent et qu'il va nous laisser un problème très grave que le prochain gouvernement devra résoudre », conclut le sénateur German Blanco.
Dans cette nouvelle motion adoptée en plénière mardi, et qui sera adressée au chef de l’État et à son ministre des Affaires étrangères, les signataires affirment rejeter « catégoriquement l'établissement de 'relations diplomatiques' avec le mouvement séparatiste (polisario) et l’auto-proclamée 'république arabe sahraouie démocratique' et plus encore, la présence en Colombie de son prétendu 'ambassadeur'».