Dans un entretien à la MAP, M. Abdennabaoui a assuré que les séances organisées par l'instance se déroulent dans "de bonnes conditions", affirmant avoir constaté auprès des divers acteurs un sens élevé de la responsabilité ainsi qu'une profonde prise de conscience de l'importance de ce chantier et du caractère sacré de la famille.
Une telle dynamique, a-t-il dit, traduit l'engagement et l'implication active des acteurs et associations participant au processus de présentation de leurs propositions et visions, mené dans le cadre de l’opération d’élaboration du nouveau Code de la famille.
Selon le président délégué du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire, l’ensemble des parties prenantes veillent, à travers leurs propositions, à garantir la stabilité de la famille en la dotant d’un code à même de la prémunir des crises liées aux situations de désintégration, tout en insistant sur l'impératif de faire prévaloir l'équilibre entre les deux principales composantes de la structure familiale, le respect de la dignité de la femme et de l'intérêt suprême des enfants.
Sous cet angle, les participants aux séances d’audition ont unanimement salué l’approche participative prônée par la Lettre Royale relative à la révision du Code de la famille, adressée par SM le Roi Mohammed VI au Chef du gouvernement, en se félicitant particulièrement du lancement "au moment opportun" par le Souverain de ce chantier majeur de réforme, a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, M. Abdennabaoui a fait observer que les séances tenues jusqu'ici ont donné lieu à une abondance d'idées et de vues, dans une ambiance enrichissante qui dénote le sens d'engagement et le sérieux qui animent les différents acteurs, précisant que les parties auditionnées ont formulé des propositions embrassant les diverses questions en lien avec la famille et l'ensemble des chapitres du code de la famille.
En chiffres, plus de 80 séances d’audition ont été tenues jusqu'aujourd'hui pendant près de 80 heures. Ces séances, dont le bilan s'avère "très positif", ont permis d’écouter plus de 1.500 associations, à titre individuel et dans le cadre de coordinations ou collectifs impliqués dans les questions de la famille, de la femme et de l’enfance, a–t-il précisé.
L’Instance a également auditionné les représentants de 21 partis politiques, de six institutions officielles et de 10 associations actives dans le domaine des droits de l’Homme, a encore indiqué M. Abdennabaoui, relevant que "le paysage associatif couvre un spectre très large", d’où le souci de prendre connaissance des avis du plus grand nombre possible d’associations.
Il a à cet égard rappelé que l'instance, soucieuse de favoriser la contribution des acteurs de la société dont la participation aux séances d'audition n'a pas pu être programmée, a annoncé la mise en place d'une adresse électronique officielle destinée à recevoir davantage de mémorandums, de propositions et de visions au sujet de la révision du Code de la famille.
Quant à l'agenda de l’Instance chargée de la révision du Code de la famille pour la période à venir, il a indiqué qu'elle tiendra des séances avec le reste des partis politiques, des centrales syndicales et des associations, en plus d’experts, d’académiciens et de professionnels de la justice, en particulier les avocats, les adouls et d’autres acteurs concernés.
A l’issue de la phase des auditions, il sera procédé à l’examen des propositions et des visions présentées, ainsi qu’à des délibérations à leur sujet, dans la perspective de soumettre son rapport final à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il poursuivi.
L'Instance est pleinement consciente du poids de la responsabilité qui lui incombe au regard du mandat que lui a confié Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a souligné M. Abdennabaoui, affirmant que l’ensemble de ses composantes veillent à l'élaboration de propositions à la hauteur des attentes de Sa Majesté le Roi.