Dans une intervention à cette occasion, le chef de la délégation parlementaire marocaine prenant part aux assises de l’UPA (11-15 décembre), Elgarch Khalihana, coordinateur du groupe de la Confédération démocratique du travail à la Chambre des conseillers et membre du Comité exécutif de l’UPA, a fait remarquer que le terrorisme demeure l’un des défis les plus dangereux auxquels fait face le continent africain.
L’Afrique, a-t-il dit, «est confronté à un certain nombre de problèmes profonds qui nécessitent toute notre attention, tels que les crises sanitaires, environnementales, économiques et sociales, ainsi que les conflits armés, la détérioration de la sécurité alimentaire, les flux migratoires et d'autres défis qui affectent divers aspects de la vie humaine, et qui nécessitent de renforcer la coopération africaine pour y faire face».
Mais, selon l’intervenant, le terrorisme reste parmi les plus graves de ces défis, car selon le diagnostic des rapports mondiaux sur les indicateurs du terrorisme, sept des dix pays les plus exposés au terrorisme se trouvent en Afrique, notamment au Sahel, dont les pays sont les plus touchés par ce phénomène.
Il a rappelé dans ce sens la proposition de SM le Roi Mohammed VI, annoncée dans le Discours Royal à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, portant sur le lancement d’une initiative à l’échelle internationale pour favoriser l'accès des Etats du Sahel à l'Océan Atlantique.
Notant que l’approche sécuritaire ne suffit pas à elle seule pour lutter contre le terrorisme, il a souligné que le Maroc, grâce aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, a développé une approche particulière en matière de lutte contre ce phénomène afin qu'elle ne se limite pas seulement à la riposte, mais inclue également la prévention.
Cette approche intègre les niveaux sécuritaire, spirituel, éducatif et social pour faire face au phénomène de l’extrémisme violent et du fanatisme, a-t-il expliqué, mettant l’accent dans ce contexte sur le rôle que peuvent jouer les parlements africains pour contribuer efficacement aux efforts des gouvernements pour lutter contre le terrorisme.
Il a insisté par la même occasion sur le fait que l’unité des pays africains, ensemble et sans exception, est l’un des mécanismes pour faire face au terrorisme et que le soutien des mouvements séparatistes et des milices est en soi un soutien direct au terrorisme.
Il a par ailleurs relevé que le renforcement du commerce intra-africain peut jouer un rôle important dans la développement économique des pays africains et l'amélioration des conditions de vie de leurs citoyens, et ce en créant des opportunités commerciales pour les entreprises, en réalisant un équilibre entre l'offre et la demande, ainsi qu'en offrant de nombreuses opportunités d’emploi dans divers secteurs.
Le parlementaire marocain a rappelé à cet effet que le Royaume attache, conformément à la vision stratégique et globale de SM le Roi Mohammed VI, une grande importance aux objectifs de développement économique et de développement durable du continent africain.
Le Maroc, a-t-il enchaîné, a instauré un modèle de coopération Sud-Sud prometteur et signé plusieurs accords de coopération avec de nombreux pays africains, dans divers domaines, sous la supervision directe de Souverain lors de Ses différentes visites dans les pays africains frères et amis.
Le Royaume, a-t-il mis en avant, est considéré comme l'un des investisseurs les plus importants dans le continent dans les domaines social, financier, économique, technologique et des infrastructures, et partant, il est devenu le premier investisseur africain dans l'ouest du continent, avec des investissements s'élevant à plus de 4,5 milliards de dollars.
Outre M. Elgarch Khalihana, la délégation marocaine aux assises de l’UPA comprend des membres de la Chambre des Représentants, à savoir Zineb Simou et Hatim Benrkia (Rassemblement national des indépendants), Nadia Bouzendoufa (Authenticité et Modernité), Madiha Khayr et Abdelilah Mhadi (Groupe de l’Union et de l’Égalitarisme) et Cherkaoui Znaydi (Groupe socialiste).