Dans une allocution à l’occasion d’un Forum national sur "La démocratie participative et le pari de l'élargissement de la participation citoyenne", le ministre a mis l’accent sur la nécessité de la fédération des efforts des différents acteurs et parties prenantes pour mener à bien ce chantier de la démocratie participative.
L’ambition est de voir ce forum national donner un nouvel élan aux efforts consentis pour consolider davantage la participation citoyenne et jeter des passerelles entre les acteurs civils et les instances élues, a-t-il souligné, ajoutant que le ministère ambitionne également, à travers cette initiative, de mettre à la disposition des organisations de la société civile les mécanismes de la démocratie participative nécessaires afin d’en tirer profit et les exploiter pour constituer une force de proposition qui contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques.
"Un investissement qui ne se limite pas seulement à faire de la démocratie participative une fin en soi, mais un moyen pour atteindre les objectifs du développement social, économique et culturel et, partant, contribuer à la construction d'un État d'institutions modernes dans lequel chacun assume sa responsabilité", a-t-il soutenu.
Pour sa part, le premier vice-président de la Chambre des Représentants, Mohamed Sebbari, s’est félicité de cette initiative d’organiser ce forum qui aborde une question importante dans le processus de grandes réformes entreprises par le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Après la constitutionnalisation des rôles de la société civile, de la démocratie participative et de la participation citoyenne aux programmes et politiques publics, il est temps pour les pouvoirs législatif et exécutif ainsi que les instances élues de faire le bilan des défis et des réalisations accumulées dans ce domaine, a-t-il dit.
Rappelant les différentes rencontres et forums organisés par la Chambre des Représentants dans ce sens, M. Sebbari a fait état d’un bilan en deçà des aspirations en matière de démocratie participative, sachant que les institutions constitutionnelles ont fourni les moyens et mis en place les mécanismes nécessaires pour le renforcement de la participation citoyenne et de l’ouverture sur la société civile.
De son côté, le premier vice-président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Hanine, a salué cette initiative permettant de transférer le débat et le dialogue vers les différentes régions du Royaume, ce qui constitue une illustration éloquente de la pratique de la démocratie participative.
Dans une déclaration à la MAP, M. Hanine a fait constater que cette participation demeure encore limitée en dépit des garanties constitutionnelles, soulignant la complémentarité entre la démocratie participative et la démocratie représentative.
Ce genre d’initiatives ne peut que contribuer à rapprocher le débat de l’ensemble des acteurs et parties prenantes, et de les sensibiliser quant à l’importance de la démocratie participative et ce, en vue d’un plaidoyer fort sur les différentes questions, a-t-il poursuivi, avant de conclure que la Chambre des Conseillers est ouverte à toutes les initiatives dans ce sens.
Abondant dans le même sens, le gouverneur à la Direction Générale des Collectivités Territoriales relevant du ministère de l'Intérieur, Abdelouahab Jabri a expliqué que ce forum offre l’occasion de présenter les réalisations dans ce domaine sur les plans national et territorial, et de formuler des propositions à même de renforcer les acquis accumulés en la matière.
Notant que la Direction Générale des Collectivités Territoriales a consacré l’un des cinq axes majeurs de son plan stratégique 2022-2024 à l’appui et à l’encouragement de la participation citoyenne au niveau des communes, M. Jabri a également fait savoir que pour garantir une meilleure mise en œuvre de ces mesures et mécanismes sur le plan territorial, des sessions de formation et de sensibilisation sont organisées pour le renforcement des capacités des élus et des cadres des collectivités territoriales dans ce domaine.
Quant au gouverneur de la province d’Essaouira, Adil El Maliki, il s’est félicité du choix de la perle de l’Atlantique pour abriter ce forum qui traduit le souci d’accompagner le chantier de la mise en œuvre de la démocratie participative, à travers la mise en place de divers mécanismes, notamment de réflexion, de dialogue et d’échange d’expériences.
La tenue de ce forum à Essaouira témoigne de l’expérience exceptionnelle de la province en matière de mise en œuvre de la démocratie participative à l’échelle territoriale, s’est-il réjoui, mettant en relief la contribution importante et efficace de l’action de la société civile à la consolidation de la participation citoyenne et de la bonne gouvernance locale.
A son tour, le président du Conseil communal d’Essaouira, Tarik Ottmani, a expliqué que le choix de la Cité des Alizés n’est pas fortuit, surtout que la ville dispose d’une grande société civile (plus de 3.000 associations), mettant en avant la dynamique de cette société civile comme en témoigne les manifestations et festivals d’envergure organisés à l’initiative d’associations locales.
M. Ottmani, également président du comité exécutif de l’Association Essaouira-Mogador, a passé en revue les principales initiatives et pratiques instaurées par le conseil communal en matière de dialogue et de communication avec les citoyens et la société civile locale dans l’objectif de renforcer la démocratie participative.
Initiée par le ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement, cette rencontre de deux jours vise essentiellement à contribuer à la consolidation de la participation citoyenne, à travers l’ouverture d’un espace de dialogue et de débat constructif entre les divers acteurs publics et institutionnels, la société civile, les experts et spécialistes en la matière, autour des mécanismes de la démocratie participative et des moyens de sa promotion.