"Le choix du Maroc pour lancer un grand centre d’excellence pour la formation aux énergies renouvelables illustre l’importance du Maroc et le rôle central qu’il est appelé à jouer dans la mise en œuvre du plan Mattei", a indiqué M. Balla, dans un entretien à l’agence de presse “Gea Agency”.
Selon lui, “l’Italie et le Maroc disposent d’une base institutionnelle qui permettra une mise en œuvre efficace et rapide de ce plan, notamment le Partenariat stratégique signé en 2019 et son plan d’action, conclu l’année dernière’’, mettant en avant, dans le même sens, les atouts du Royaume, qui sont de nature à ‘’assurer une synergie positive à l’initiative italienne’’.
Il s’agit, notamment, du potentiel ‘’important’’ du Maroc en matière d’énergies renouvelables, en l’occurrence le solaire et l’éolien, ainsi que les ‘’grandes ambitions’’ du royaume dans le domaine de l’hydrogène vert, a-t-il poursuivi, notant que le Maroc est un partenaire stratégique de l’Union européenne, avec qui il a conclu un accord de partenariat vert, visant à accélérer la convergence sur les questions environnementales, climatiques et de développement durable.
D’après l’ambassadeur, le Maroc joue, en outre, “un rôle de facilitateur et de leader régional, qui accompagne les pays africains, à travers son programme triangulaire, dans leur transition énergétique et favorise l’intégration régionale”.
Mettant en avant le plan Mattei, qui est une initiative ‘’ambitieuse’’, visant à renforcer le partenariat entre l’Italie et l’Afrique dans divers domaines, tels que l’énergie, le développement et la sécurité, M. Balla a souligné que ce plan ‘’offre à l’Afrique et à l’Italie la possibilité de profiter mutuellement de la solidarité et de l’expertise, dans le respect de la souveraineté et des priorités de chaque pays’’.
Pour réussir ce plan, le diplomate a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser des ressources financières importantes, tant publiques que privées, et coordonner les actions des différents acteurs impliqués, notamment les institutions européennes, les gouvernements africains, les organisations régionales, les entreprises, les ONG et la société civile.
Le diplomate a également recommandé de s’appuyer sur les autres initiatives institutionnelles qui existent déjà, citant, notamment, le gazoduc Maroc-Nigéria, un projet stratégique qui vise à transporter le gaz naturel du Nigéria vers le Maroc et l’Europe, en traversant une douzaine de pays africains le long de la côte Atlantique, qui pourrait être complémentaire avec le plan Mattei, notamment dans les domaines de l’approvisionnement et la sécurité énergétique.
Il a mis également l’accent sur l'initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, en mettant à leur disposition les infrastructures routières, portuaires et ferroviaires marocaines, dans l’objectif de renforcer l’intégration régionale, le développement économique et social, et la transition écologique de la région du Sahel.