L’offre éducative a été élargie à travers un plan d’action de plusieurs années afin d’atteindre l’objectif de plus de 90% enfants inscrits au préscolaire au titre de l’année 2026, a indiqué M. Akhannouch en réponse à une question centrale à la Chambre des représentants lors de la séance plénière mensuelle sur le thème "le développement et la modernisation du système éducatif.", rappelant la création de 4.400 salles de classe dédiées à l’enseignement préscolaire durant l’année scolaire en cours, et le recrutement de 6.000 éducateurs, contre 5.000 l’année écoulée, ce qui a permis de porter à 80% le taux de scolarisation au préscolaire.
Le Chef du gouvernement a en outre abordé une batterie des mesures visant l'amélioration des compétences professionnelles des éducateurs de l’enseignement préscolaire, à travers l’instauration d’un système de formation de base, et l’adoption de critères précis pour les associations partenaires, en plus de l’intensification de la coordination avec l’Initiative nationale pour le développement humain (IDNH), en tant que partenaire principal dans le soutien des efforts de la généralisation de l’enseignement préscolaire.
M. Akhannouch a également évoqué le lancement du programme "Teaching at The Right Level (TaRL)/enseigner au bon niveau", relatif à la lecture, l’écriture et les mathématiques, au profit de plus de 400.000 élèves durant l’année scolaire en cours, dont les résultats de la phase expérimentale, qui concerne plus de 245.000 élèves, ont démontré un progrès tangible au niveau de la performance des élèves dans les trois compétences de base, notamment les langues et les mathématiques. La maîtrise des compétences ciblées par les élèves a quadruplé en mathématiques, triplé en français, et a doublé en langue arabe, a-t-il relevé.
Il a en outre fait savoir que l'exécutif a œuvré au renforcement de l'apprentissage des langues de façon équilibrée afin de garantir l’égalité des chances, précisant qu'il s'agit aussi du renouvellement des méthodes d’enseignement de l’arabe, de l’amazighe et des langues étrangères, et de l’adoption d'outils modernes pour permettre aux élèves de consulter des contenus unifiés.
Par ailleurs, il a été procédé au lancement de la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles primaires, permettant son intégration dans le tiers des établissements scolaires primaires, au profit de plus de 745.000 élèves, soit 19.5% de l’ensemble des élèves du primaire, a noté M. Akhannouch, ajoutant que le gouvernement s’est également penché sur l’élargissement de l’enseignement de la langue anglaise au profit de 28% et 62% des élèves des première et deuxième années de l’enseignement collégial, respectivement.
M. Akhannouch a appelé l'ensemble des parties prenantes dont les acteurs territoriaux, sociaux et économiques, ainsi que les parents et tuteurs d'élèves à se mobiliser pour la mise en œuvre d’une approche à moyen et long termes, visant à améliorer le niveau des apprentissages de tous les enfants, et à assurer leur droit à un enseignement équitable.
D'autre part et dans le cadre des efforts visant à lutter contre le décrochage scolaire, le gouvernement a veillé à l’élargissement du modèle des écoles communautaires, à travers le regroupement des écoles satellites en milieu rural, a relevé, M. Akhannouch, mettant l'accent sur le rôle de ces écoles communautaires dans la réduction des taux de déperdition scolaire, notamment chez la fille rurale. Ainsi, un total de 308 écoles communautaires ont été mises en place au titre de l’année scolaire 2022-2023, contre 226 au cours de l’année scolaire 2021-2022, a-t-il fait observer.
Dans le même élan, le gouvernement a renforcé l'offre éducative par la création de 237 établissements scolaires, dont 65% en milieu rural, portant l'ensemble des établissements d'enseignement public à 12.198 au titre de l’année scolaire en cours, dont 6.795 en milieu rural, a-t-il précisé.