Initié dans le cadre d'un partenariat entre l’Université Mohammed V de Rabat et l’Université de Poitiers-France, en collaboration avec la Fondation Ibn Rochd pour la Recherche et l'Innovation, la faculté des sciences de Rabat et la Bibliothèque Nationale du Royaume, cet évènement se veut une occasion pour mettre en avant les efforts entrepris par le Royaume, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI, en matière de préservation du patrimoine naturel exceptionnel de l’Afrique.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné que le Maroc est un pays pionnier en matière de défense, de sauvegarde, de reconnaissance, de protection et de restauration du patrimoine matériel et immatériel, indiquant que "cette exposition se place dans le sillage de l’intérêt permanent et sans cesse renouvelé du Royaume pour le patrimoine universel, dans ses différentes temporalités, à savoir le plus ancien, le géologique et le biologique".
M. Bensaid a rappelé qu’"il était de notre devoir de faire connaître les différentes temporalités du patrimoine, les transmettre, les préserver et les combiner surtout lorsqu’il s’agit d’écrire l’histoire de la vie, en particulier l’histoire de son berceau, à savoir le continent africain”, ajoutant que cet événement s’inscrit également dans la transmission du savoir aux jeunes générations, l’anticipation sur le futur et la préservation de cet héritage naturel commun à toute l’humanité.
“Nous sommes, désormais, de plus en plus conscients d’une nouvelle dimension du patrimoine, le patrimoine naturel, géologique et physique. Il s’agit de cette dimension de notre passé qui précède la naissance de l’homme”, a-t-il poursuivi, faisant savoir que son département est décidé, en partenariat avec l’Unesco, à la faire connaître au grand public, tout en protégeant la mémoire planétaire et cosmique.
De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a souligné que "cette exposition, issue d’une recherche combinant des sciences géologiques et biologiques au diapason des standards internationaux, constitue une valorisation du rôle du territoire africain dans l’histoire de la terre en tant que socle de l’innovation et une fenêtre appropriée de la diffusion du progrès scientifique".
Dans une allocution lue en son nom par le directeur de l’Enseignement supérieur et du Développement pédagogique, Khalid Berrada, le ministre a relevé que "cette manifestation témoigne aussi de l’excellence académique symbolisée aujourd’hui par le bon niveau de nos chercheurs, ainsi que par les riches et fructueuses collaborations Sud-Sud avec nos partenaires dans d’autres pays africains, notamment le Gabon, la Namibie, la Mauritanie et la Libye".
Il a, en outre, souligné l’importance accordée à la préservation et à la valorisation du capital naturel, culturel et environnemental au Royaume, et ce, à travers les formations et les recherches scientifiques, dans le cadre du Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (PACTE ESRI 2030).
Pour sa part, le commissaire général du Centre National de la Recherche Scientifique et du développement Technologique (CENAREST) au Gabon, Alfred Ngomanda, a indiqué que “cette exposition nous invite à une exploration de l’histoire si singulière et complexe de l’apparition et de l’évolution de la vie sur notre planète, qui a ses racines parfaitement et profondément ancrée dans le continent africain”.
“La présence des fossiles du Gabon dans cette exposition est l’occasion de nous interroger sur la coopération entre pays pour la construction et la diffusion des savoirs, biens communs de l’humanité”, a-t-il souligné, rappelant que “la découverte des fossiles exposés ici résulte en effet d'une collaboration scientifique exemplaire entre des organismes de recherche et des universités tant du Sud que du Nord”.
M. Ngomanda a indiqué que cette collaboration témoigne de la puissance de la coopération internationale dans la quête du savoir, expliquant que "c'est à travers de tels partenariats que nous sommes en mesure de repousser les frontières de notre compréhension, d'explorer des territoires inconnus, et de faire des découvertes qui transcendent les limites géographiques".
"Cette exposition donne à voir des fossiles très anciens qui datent de plus de deux milliards d’années”, a, quant à lui, précisé l’initiateur et coordinateur de l’exposition, Abderrazak El Albani, indiquant qu’elle vise à présenter non seulement aux scientifiques mais également au grand public le potentiel dont dispose l’Afrique et les richesses du Maroc.
M. El Albani, également professeur à l’Université de Poitiers-France, a appelé à de plus en plus de collaborations entre les pays en la matière, soulignant que l’objectif de cette manifestation est d’encourager les rencontres entre les différents intervenants, notamment les experts internationaux, professeurs, étudiants et organisations non-gouvernementales.
Cette exposition internationale, qui se poursuivra jusqu’au 10 mars à Rabat, entend également mettre en lumière le patrimoine fossile riche du continent africain qui offre une fenêtre unique sur le passé et un catalyseur pour façonner un avenir durable.