Au cours de cette rencontre placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les intervenants ont souligné que cette adhésion collective est à même de favoriser la création d’un environnement propice à l’amélioration des opportunités d’emploi, qui représente l’objectif 8 des ODD, soulignant le lien étroit entre la protection sociale et le travail décent.
Dans ce cadre, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a soutenu que la réalisation du travail décent nécessite des efforts intégrés de la part de toutes les parties prenantes, dont le gouvernement, les institutions concernées, les entreprises et la société civile, à travers l’adoption de lois visant à protéger les droits des travailleurs, promouvoir un travail décent, lutter contre toutes les formes de discrimination liées au genre, et à réaliser la justice sociale et spatiale.
Elle a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance de la législation, en tant qu’élément crucial pour la garantie d’un travail décent et l’équilibre entre la protection des employés et la promotion de l’économie.
Cet équilibre est un défi majeur qui nécessite la création de toutes les conditions favorables pour le surmonter, notamment à travers la concertation avec toutes les parties prenantes et en tirant profit des expériences internationales dans ce domaine afin d’orienter les politiques législatives vers la création d’un environnement de travail favorable et équitable pour les jeunes, a expliqué Mme Bouayach.
La coopération internationale et régionale en faveur du travail décent revêt une importance majeure pour relever les défis, notamment à travers l’échange d’expertises et de connaissance et le développement de stratégies communes, qui permettraient aux pays et organisations régionales d’œuvrer de concert pour lutter contre toutes les formes de discrimination et promouvoir des opportunités d’emploi décentes pour les jeunes, a ajouté la responsable.
Pour sa part, le Directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Khalid Safir, a souligné que la réalisation de la justice sociale en tant que mécanisme garantissant un travail décent est tributaire de la coopération entre les secteurs public et privé ainsi que de l’engagement de la société civile.
La simple création d’opportunités d’emploi ne suffit pas à garantir un travail décent, mais doit être accompagnée d’un système intégré de protection sociale qui prend en compte les conditions sanitaires, sécuritaires et économiques des employés, a-t-il ajouté.
Dans cette optique, M. Safir a souligné que le groupe CDG investit ses ressources financières et humaines dans la réalisation d’une croissance durable en adhérant à des projets créateurs d’emplois décents et qui contribuent au renforcement de l’économie sociale et solidaire à travers la participation à la mise en œuvre du nouveau modèle de développement.
Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance de soutenir les normes de justice sociale et de gouvernance économique dans les programmes et projets d’investissement.
De son côté, la présidente du Parlement de la Communauté des Pays Andins, Cristina Hidalgo, a salué les efforts déployés par le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, en faveur du renforcement de la justice sociale à travers des projets visant à réaliser la protection sociale et créer des conditions et un environnement favorables à la création d’opportunités d’emploi décent.
A cet égard, Mme Hidalgo a rappelé que le Maroc, qui a accueilli la semaine dernière les travaux de la Conférence parlementaire sur la coopération Sud-Sud, placée sous le thème “Renforcer le dialogue politique et la sécurité régionale en Afrique, dans le monde arabe et en Amérique latine pour parvenir à la paix, la stabilité et la prospérité”, met en place, à travers de telles initiatives, une feuille de route pour établir les bases du travail décent et réaliser la justice sociale, en particulier dans les pays du Sud.
Elle a également souligné que les mutations rapides que connaît le monde à plusieurs niveaux exigent le renforcement de l’accès des jeunes et des femmes aux opportunités d’emploi décent, notamment grâce à l’appui des investissements dans les secteurs innovants et prometteurs tels que les énergies renouvelables et la technologie.
Le directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), Salem ben Mohamed El Malik, a souligné que le développement et la justice sociale sont deux facettes d’une même réalité, affirmant que l’une ne peut être réalisée sans l’autre.
Les approches élitistes du développement ne peuvent entraîner de progrès ou de prospérité si elles ne répondent pas aux besoins des sociétés à travers l’égalité devant la loi, la réalisation de l’égalité des chances, la liberté d’expression, l’accès à l’information et l’équité dans la récompense et la reconnaissance, a-t-il soutenu.
En outre, M. El Malik a salué les efforts du Maroc, sous la conduite éclairée du Souverain, pour la généralisation de la protection sociale, affirmant que l’organisation de ce forum parlementaire “souligne le besoin croissant des communautés d’être représentées par leurs parlementaires pour exprimer leur voix à même de renforcer la participation politique apte à mobiliser les ressources de la société et ses compétences en tant que moyens essentiels pour promouvoir les valeurs sociales”.
La 8ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale, placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a ouvert ses travaux, lundi à Rabat, sous le thème “un travail décent en faveur du développement durable”.
Organisé par la Chambre des Conseillers en partenariat avec le CESE sur le thème “un travail décent en faveur du développement durable”, ce forum vise à proposer des approches parlementaires à même de garantir et de renforcer, sur les plans qualitatif et quantitatif, le travail décent qui constitue l’un des fondements de la consolidation de la justice sociale et de la consécration des piliers de l’État social, conformément aux Hautes Orientations Royales.