Accompagnées notamment au sein de la Plate-forme "Jeunesse Meknès-Zaytouna", créée en janvier 2021 dans le but de faciliter l'accès des jeunes aux programmes de l'initiative en côtoyant des experts et des professionnels, ces femmes récoltent aujourd'hui les fruits de leur engagement et détermination à réaliser l'insertion économique de la femme et la valorisation de son rôle dans la création de richesse.
Dans des déclarations à la MAP, trois d'entre elles ont raconté leurs débuts et se sont dites "fières" du parcours réalisé jusqu'à présent dans la concrétisation de leurs projets, qui ne manquera pas d'inspirer d'autres pour réaliser leurs rêves de devenir chefs d'entreprises autonomes et épanouies.
Les femmes de la coopérative "Fan Jawhara, active dans le domaine de la broderie en ont fait partie. La présidente de la coopérative, Badiaa Boulouz a indiqué que les membres de cette coopérative, alors travaillant chacune pour soi, ont décidé de faire appel à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain dans la perspective de se rassembler dans une seule coopérative et unir leurs forces.
"Nous avons bénéficié de l'accompagnement et de l'encadrement de l'Initiative pour monter notre projet qui est axé sur la broderie", a-t-elle expliqué, ajoutant qu'en tant que femmes artisanes, ne disposant pas de moyens adéquats, "nous avons présenté notre dossier de demande une subvention pour acquérir des machines sophistiqués et développer notre projet".
Après une période de formation théorique et pratique dont ont bénéficié les femmes brodeuses, "l'INDH s'est chargée de l'acquisition de ces machines pour remplacer les petites machines dont nous disposions", a dit Mme Boulouz, ajoutant que cet appui a contribué à l'amélioration de la production de la coopérative.
"Grâce à ce projet, nous avançons doucement mais surement, nos conditions de vie se sont beaucoup améliorées et nous aspirons à davantage de progrès", a-t-elle confié.
Loubna Haddad, fondatrice et gérante de la coopérative Bio Zahran, spécialisée dans la production des produits cosmétiques et des huiles essentielles, a souligné pour sa part que la coopérative, qui compte aujourd'hui cinq femmes, a été créée grâce à l'INDH, qui "nous a permis d'avoir un siège et une unité de valorisation des plantes aromatiques et médicinales".
Mme Haddad s'est félicitée de l'appui apporté par l'INDH, étant donné que l'initiative à doter la coopérative du matériel pour la production des huiles et des produits cosmétiques, ajoutant que ces machines ont facilité le travail pour les femmes membres de la coopérative, améliorer leur production et faciliter sa commercialisation.
La présidente de la coopérative s'est félicitée du succès réalisé par ce projet qui a été primé à plusieurs reprises et par divers établissements, mettant l'accent sur l'accompagnement continue qu'assure l'INDH pour permettre à la coopérative de commercialiser ses produits au Maroc et à l'étranger.
Même son de cloche chez Khadija Najed, président de la coopérative "Tinass Cop", spécialisée dans la production et la valorisation des produits du Terroir. Elle a indiqué que les femmes de cette coopérative ont décidé de se lancer dans la production du miel, ce qui leur a permis, de bénéficier de formations grâce à l'INDH mais aussi de l'accompagnement et du suivi post-création.
"Nous avons réussi à créer notre projet en bénéficiant d'un appui matériel à travers l'acquisition par le biais de l'INDH d'équipements nécessaire à notre travail ainsi qu'un accompagnement en matière de la sécurité alimentaire", a-t-elle expliqué.
Selon des chiffres de la Division de l'Action Sociale (DAS), quelque 36 coopératives et auto-entrepreneurs, dont un grand nombre de femmes, ont bénéficié, entre 2019 et 2021 à Meknès, de l'accompagnement de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain dans sa troisième phase.
Les bénéficiaires du programme "Amélioration du revenu et Inclusion des jeunes", en particulier le volet concernant l'économie solidaire et sociale, bénéficient d'un accompagnement pré et post création pour mener à bien leurs projets. Dans le cadre de la troisième phase, un bureau d'études a été chargé, par ailleurs, d'accompagner ces porteurs de projets sur les plans technique et administratif.