"La réforme marocaine est surtout singulière à l’échelle du continent africain, où moins de 15% de la population est couverte par un système de protection sociale", relève la publication dans un article mis en ligne, qualifiant cette réforme de "tournant social majeur pour le Maroc".
"Le Royaume accélère le déploiement de sa réforme de protection sociale universelle, avec une échéance fixée à 2025", note la publication sous le titre "Au Maroc, une réforme historique de la protection sociale", rappelant que la réorganisation de ce système "devrait changer la vie de millions de ménages et améliorer l’indice de développement humain du pays".
Lancé officiellement en 2021, le programme de cette réforme serait parmi "le plus ambitieux" en cours dans les pays à revenu intermédiaire à l’échelle mondiale, note le journal, qui cite la Banque mondiale, précisant que ce programme repose sur la mise en place progressive de plusieurs piliers.
Le premier axe, déployé à partir de 2022, porte sur l’assurance-maladie obligatoire. Ce régime, financé par les cotisations, a été étendu à 22 millions de bénéficiaires supplémentaires et vient compléter le programme Ramed, détaille la publication.
Concernant les allocations familiales dont les premiers versements sont intervenus fin décembre, les aides prévues prennent le relais de la Caisse de compensation, poursuit Le Figaro, faisant observer que l’idée est de verser un revenu direct mensuel selon le nombre d’enfants.
Au total, ce chantier colossal, comprenant la couverture médicale et l’aide sociale directe, devrait nécessiter un budget de 40 milliards de dirhams (3,6 milliards d’euros) d’ici à 2026 et sur les trois prochaines années, l’État va contribuer à hauteur de 20 milliards de dirhams, note le journal.
"Si cette réforme est jugée historique, c’est aussi par les outils utilisés", soutient, en outre, le journal, ajoutant que l’instrument clé est le Registre social unifié (RSU) qui sert de point unique d’enregistrement pour les demandeurs de programmes sociaux.
Selon Le Figaro, "cette plateforme numérique sur laquelle on peut s’inscrire à partir d’un simple smartphone permet d’identifier et d’évaluer la situation des ménages pour fixer leur éligibilité", indiquant que le système biométrique de l’application permet de limiter la fraude".