Organisé par le gouvernement azerbaïdjanais, en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Alliance des civilisations des Nations Unies, l’Organisation mondiale du tourisme et l’Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO), cet événement réunit près de 700 personnalités issues de plus de 100 pays, dont le Maroc, selon les organisateurs.
Des hommes d’Etat de haut rang, des présidents de parlement, des chefs religieux, des diplomates, des scientifiques, des journalistes et des participants issus de divers groupes ethniques et culturels débattent trois jours durant du thème: "Dialogue pour la paix et la sécurité mondiale : coopération et interconnectivité", au palais des congrès du Centre culturel Heydar-Aliyev, chef d’oeuvre monumental signé l’architecte irakienne feu Zaha Hadid et vitrine d’un pays tourné vers la modernité.
Le Maroc est représenté à cet événement par l'ambassadeur du Royaume en Azerbaïdjan, Adil Embarch, et l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'UNESCO, Samir Addahre, également invité en tant que Président du Comité d'Organisation de la Semaine Africaine de l'UNESCO pour l'édition 2024, qui se tiendra du 21 au 25 mai prochain.
En accueillant des représentants de plus de 100 pays, ce forum est une plateforme internationale très importante de débats sur les questions liées au dialogue interculturel, a déclaré le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, qui inaugurait cet événement, aux côtés de personnalités internationales de premier plan, à l’image du Sous-secrétaire général et Haut représentant de l'Alliance des civilisations, Miguel Ángel Moratinos, et le directeur général de l’ICESCO, Salim M. AlMalik.
"Le dialogue représente aujourd’hui une chance pour agir de manière influente sur l’avenir de notre monde", a-t-il affirmé, soulignant que les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle devraient servir de vecteurs de l’entente et de la compréhension mutuelle au lieu d’être des obstacles à la communication et des sources de discorde.
Le chef de l’Etat azerbaidjanais a, par ailleurs, souligné l’attachement ferme de son pays au multilatéralisme. "Nous avons promu les valeurs du multilatéralisme au sein du Mouvement des Non-Allignés (MNA) depuis 2019 jusqu’au début de cette année", a-t-il dit, tout en passant en revue les mesures importantes prises lors de la présidence azerbaïdjanaise du MNA, y compris la création du Réseau parlementaire, de l’Organisation des jeunes et de la Plateforme des femmes de ladite organisation.
De son côté, M. Moratinos a relevé que la tenue de cette édition du Forum est "particulièrement significative à un moment où les mauvaises nouvelles et le désespoir prévalent presque quotidiennement dans l’actualité", a-t-il dit, estimant toutefois qu'il existe "une raison d’espérer en un avenir meilleur".
"L'Ukraine et le Moyen-Orient nous appellent tous à mettre un terme à cette crise et à ce conflit, et je pense que nous devons essayer de rechercher la paix et la stabilité des deux côtés", a-t-il déclaré.
Le haut responsable onusien a, en revanche, salué l'accord conclu le 19 avril entre l’Azerbaïdjan et l'Arménie sur la délimitation de la frontière. "Il s'agit d'une étape extrêmement positive, d'un signal fort pour nous tous, et il y a de bonnes raisons d'espérer que toutes les autres questions en suspens seront bientôt résolues afin de parvenir à une réconciliation complète", s’est-il félicité.
"Le dialogue, la paix, la sécurité, la coopération et l’interconnectivité sont devenus de plus en plus interdépendants, des concepts qui se renforçant mutuellement", a-t-il estimé, notant que "le dialogue est la démarche de changement qui les relie tous".
"Le dialogue constitue l’un des outils de soft power pour la prévention et la résolution des conflits", a-t-il encore souligné, notant qu’il désamorce les tensions avant qu’elles ne s’intensifient et comble les écarts pour favoriser une solution mutuellement acceptable.
Enfin, M. Moratinos s’est dit convaincu que la complexité des défis mondiaux d'aujourd'hui nécessite de nouvelles approches et de nouveaux partenariats, appelant à une alliance, à un engagement collectif en faveur de la paix, le dialogue étant la première étape, mais pas la dernière.
A noter que l'objectif principal de ce Forum, qui s’inscrit dans le cadre du Processus de Bakou, lancé en 2008 par le président Ilham Aliyev, est d'explorer les jonctions cruciales entre la facilitation du dialogue, les cadres de coopération, l'efficacité du leadership et la dynamique complexe de l'interconnexion, le tout au service de la promotion des impératifs de la paix et de la sécurité mondiales.
Au programme, une série de séances plénières et de tables rondes qui rassembleront un large éventail de parties prenantes, autour de divers sujets couvrant l’éducation, la jeunesse, le changement climatique, l’intelligence artificielle, la protection du patrimoine culturel, l’immigration clandestine et d’autres domaines.