Tenu en marge de la 29e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), cet hommage vient célébrer plus de 60 ans de création artistique du défunt dans la danse, la chorégraphie, l’écriture et la réalisation, en présence de sa famille, ses proches, ses amis et nombre de personnes de différents horizons qui l’ont côtoyé ou connu, indique un communiqué des organisateurs.
Cette cérémonie d’hommage, à laquelle prendront part les présidents du CCME et du CLB en plus de nombreux artistes, sera ponctuée par une projection sur le parcours de Zinoun, ainsi qu'un intermède musical, ajoute la même source.
Premier danseur d'origine marocaine à être désigné danseur étoile en Europe, Lahcen Zinoun est revenu dans son pays natal pour mener une longue carrière artistique aux multiples facettes, qui a pris fin il y a quatre mois à l’âge de 80 ans, le 16 janvier 2024 à Casablanca.
Réalisateur et metteur en scène, il a signé quatre courts-métrages et deux long-métrages, et était en pleine préparation d’un nouveau projet de film avant son décès.
Avec son épouse, la danseuse Michèle Barette, l'artiste a créé en 1978 une école de danse ainsi qu'une compagnie, le Ballet-Théâtre Zinoun, où seront et continuent à être formés de nombreux danseurs, parmi lesquels se distinguent leurs deux fils, Jaïs et Chems-Eddine.
Le regretté a, par ailleurs, partagé son ambition de préserver le patrimoine dansé marocain et son combat pour permettre à la jeunesse marocaine de bénéficier d'une solide formation artistique, une lutte toujours d'actualité.
En mai 2023, le récit autobiographique de Lahcen Zinoun, "Le rêve interdit" (Maha Éditons), présenté à l’occasion de la dernière édition du SIEL, a été réédité avec le soutien du CCME et du CLB.
Cette réédition, précise le communiqué, avait pour objectif d’assurer la pérennité au récit de vie de cet artiste aux multiples facettes, qui déposait ses valises en Belgique en 1964, avec l’espoir d’y accomplir son rêve de danseur, au moment où ses compatriotes commençaient à arriver en nombre pour travailler dans les mines, les usines de production et les chantiers de construction, encouragés par la signature, le 17 février 1964, des accords pour le recrutement de main-d’œuvre entre les deux Royaumes, dont nous célébrons le 60e anniversaire cette année.