Lors de cette réunion, il a été procédé à l'élection à l'unanimité de l'avocate Karima Salama comme présidente de l'Observatoire, ainsi que des autres membres du bureau exécutif et des commissions parallèles, indique un communiqué de l'Observatoire.
La réunion a été l'occasion de soulever plusieurs questions relatives à la diffamation et à l'extorsion, aux dossiers soumis à la justice et à la nécessité de réfléchir aux moyens d'endiguer ce phénomène et de faciliter l'accès des victimes à la justice, précise la même source.
L'Observatoire marocain de lutte contre la diffamation et l'extorsion constitue "une instance civile qui contribuera aux efforts visant à faire face à toutes les formes d'utilisation abusive des réseaux sociaux et des plateformes médiatiques, à travers la création de commissions fonctionnelles, chargées du suivi et de l'analyse, de la sensibilisation et la réhabilitation, de l'orientation et la médiation, de l'écoute, l'accompagnement et du soutien psychologique, en plus de l'assistance judiciaire, du consulting et plaidoyer, de la recherche et l'étude, et de la coopération et du partenariat, avec la possibilité de créer d'autres commissions le cas échéant".
Par ailleurs, dans le cadre de la protection des droits des victimes et de la facilitation de l'accès à la justice, l'Observatoire marocain de lutte contre la diffamation et l'extorsion lancera une plateforme en ligne pour faire face à toutes les formes d'utilisation abusive à des fins de diffamation, de diffusion de fausses informations et d'atteinte aux droits des personnes et institutions dans l'espace numérique, en particulier celles qui portent préjudice à la société et aux causes nationales justes, précise la même source. A travers cette plateforme, l'Observatoire œuvrera à renforcer le statut de la victime, à la soutenir et à l'accompagner sur le plan juridique.
Conscient du caractère transfrontalier des crimes de diffamation, de chantage et de diffusion de fake news, l'Observatoire affirme sa forte volonté de lutter contre ce phénomène et de recourir aux parties et instances compétentes au niveau international, dans le but de fournir le soutien judiciaire nécessaire et faciliter l'accès à la justice, poursuit la même source.
L'interaction positive de nombreux acteurs des droits de l'homme, civils et institutionnels, depuis le lancement du comité préparatoire pour la création de l'Observatoire marocain de lutte contre l'extorsion et la diffamation, lors du séminaire du 30 mars, "a constitué une forte motivation pour aller de l'avant dans la concrétisation de cette initiative, qui constitue une valeur ajoutée dans le processus d'édification d'une société civile capable de faire face aux défis émergents, en collaboration avec les différents partenaires, conclut le communiqué.