Les conférenciers ont souligné les rôles déterminants et la réponse rapide des services relevant de la DGSN, du ministère de l’Intérieur, des Forces Armées Royales (FAR) et de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, depuis les premiers instants ayant suivi le séisme, ainsi que l’impact positif de ces actions dans l’atténuation des effets de cette catastrophe naturelle sur les habitants des régions sinistrées.
A cet égard, le gouverneur, directeur de la Sécurité et de la documentation au ministère de l’Intérieur, Baloua Laâroussi, a relevé que le Maroc dispose d’une longue expérience en matière de gestion des crises et des catastrophes naturelles, qui lui a permis de répondre avec une grande efficacité à la crise exceptionnelle résultant du séisme.
Les services du ministère de l’Intérieur se sont mobilisés depuis les premiers instants suivant la catastrophe, en mettant en place trois centres de commandement pour coordonner les efforts des différents services et unités de sécurité et administratifs, et ce d’abord pour sauver les vies, puis pour prendre en charge les victimes et les personnes affectées et les accompagner en vue de surmonter l’impact psychologique et social du séisme, a-t-il indiqué.
A cet égard, M. Laâroussi a mis en avant l’efficacité de l’intervention du ministère et de l’ensemble des intervenants, qui a permis de gérer de la meilleure manière les effets du tremblement de terre.
De son côté, le responsable du pôle médico-humanitaire de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, Omar Moussa, a mis l’accent sur l’expérience de cette institution dans la réponse aux crises et catastrophe à l’échelle nationale et internationale depuis sa création en 1999, notant que la Fondation a procédé, à l’image des autres intervenants, à la mise en œuvre des Hautes Instructions Royales visant à venir rapidement en aide aux victimes du séisme d’Al Haouz, et ce en mobilisant l’ensemble de ses moyens logistiques et humains, tout en coordonnant de manière efficace avec l’ensemble des intervenants.
Il a aussi salué le mouvement de solidarité inédit constaté par la Fondation de la part de plus de 260 institutions donatrices publiques et privées, en plus des aides apportées par les associations de la société civile, qui ont démontré une nouvelle fois leur grande capacité à participer côte à côte avec les forces publiques à la réponse face à ce genre de situations, notant que l’expérience marocaine de gestion du séisme a forcé l’admiration et a été largement saluée à l’échelle internationale.
A son tour, le lieutenant-colonel Jamal Echaker, des Forces Armées Royales, a abordé la contribution des différentes unités des FAR à la gestion des conséquences du séisme, notant que la capacité d’intervention immédiate et d’adaptation de ces unités ainsi que l’importance de ses moyens humains, matériels, logistiques et sécuritaires lui ont permis d’intervenir immédiatement et efficacement et de couvrir la zone sinistrée pour acheminer l’aide aux victimes.
La réussite de ce genre de missions, caractérisées par le croisement des rôles de plusieurs parties intervenantes civiles et militaires, nécessite le respect d’une hiérarchie de commandement claire et d’une coordination entre ces différents intervenants, a-t-il ajouté, soulignant que les FAR jouissent d’une expérience et d’une expertise suffisantes en matière de réponse aux crises, notamment grâce aux multiples exercices de gestion des crises qui sont organisés de manière périodique.
Le chef de la Brigade mobile de maintien de l’ordre d’Agadir, Abdelali Nouhi, a, quant à lui, passé en revue l’expérience de terrain de la Direction des forces de maintien de l’ordre relevant de la DGSN dans la gestion du séisme d’Al Haouz, ainsi que le cadre juridique régissant l’action des forces relevant de la DGSN dans les zones sinistrées, estimant que l’accumulation des expériences des forces publiques dans la gestion des catastrophes naturelles a permis de lancer rapidement les opérations vers la zone touchée.
Il a également mis la lumière sur le rôle des unités de la Sûreté nationale dans le maintien de la sécurité publique lors des catastrophes naturelles, notamment en empêchant les tentatives de vol des aides humanitaires destinées aux victimes du séisme, et ce à travers le déploiement de patrouilles montées ou pédestres communes avec les Forces Auxiliaires et la Gendarmerie Royale, ayant pour mission d’assurer l’acheminement des aides aux populations cibles dans les zones affectées.
L’intervention des forces de la Sûreté nationale a été déployée dans le cadre du plan ORSEC de réponse d’urgence aux catastrophes, qui vise à créer un mécanisme opérationnel efficace et permanent pour gérer les évènements qui affectent sensiblement la population.
Pour sa part, le commandant régional de la Gendarmerie royale à Agadir, Abdelali Dahmani a noté que le séisme d’Al Haouz a suscité une coopération fructueuse et inédite entre les différents intervenants, que ce soient les FAR, la Gendarmerie royale, la Sûreté nationale ou les Forces Auxiliaires, en plus du ministère de l’Intérieur et de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, à travers une approche ascendante dans le temps et dans l’espace, dans le but de soutenir les équipes de secours, ainsi que d’apaiser et de veiller sur la situation de la population.
Dans ce cadre, les éléments de la Gendarmerie royale ont agi de manière professionnelle en prenant en considération le facteur temps, à travers une coordination bien ficelée sur les plans terrestre et aérien, adoptant en cela une approche de commandement, de hiérarchie et de complémentarité qui assure l’efficience des interventions, a-t-il dit.
Par ailleurs, la mobilisation progressive des forces armées a permis le déploiement immédiat des unités terrestres, grâce à la mise en place d’un pont aérien permettant d’évaluer l’étendue des dégâts et d’assurer l’orientation adéquate, l’acheminement et la distribution des aides, sans oublier les opérations d’évacuation médicale et l’assistance en matière d’identification des corps des victimes, a poursuivi M. Dahmani.
Cette 5ème édition des JPO de la DGSN, qui s’est ouverte jeudi à Agadir sous le thème "La sûreté nationale : citoyenneté et solidarité", coïncide avec la célébration du 68ème anniversaire de la création de la Sûreté nationale.
Cette initiative citoyenne, qui se poursuivra jusqu’au 21 mai, vise à informer le public sur l’ensemble des missions assurées par les différentes unités et formations de la Sûreté nationale, ainsi que sur les efforts de modernisation mis en place par la DGSN pour assurer la sécurité des personnes et des biens et préserver l’ordre public.