L’accord a été signé par le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, et la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au terme d’une rencontre bilatérale.
Cet accord vise à clarifier et à simplifier les procédures de coproduction entre cinéastes marocains et français, en plus de mettre en place une commission mixte entre le Centre cinématographique marocain et son homologue français pour mettre en œuvre cet accord.
Il abroge l'accord de coproduction et d'échanges cinématographiques entre les deux pays, signé à Rabat le 27 juillet 1977, et définit les modalités de coopération en la matière.
Le texte vise aussi à améliorer le cadre juridique de la coopération cinématographique entre les deux pays, en tenant compte des règles de l’industrie cinématographique en vigueur en France et au Maroc.
Dans une déclaration à la MAP à l'issue de la cérémonie de signature, Mme Dati a souligné l’importance de cet accord qui “ne fait que consacrer un partenariat évident et donc naturel”.
“Le cinéma marocain est réputé et reconnu. Il a été reconnu à Cannes à de nombreuses reprises et a été aussi consacré à de nombreuses reprises dans ce festival international”, s’est réjouie la ministre française.
A ses yeux, “la France ne peut être que dans cette dynamique de reconnaissance, mais aussi de pérennisation dans les partenariats”, mettant l’accent par ailleurs aussi sur l’importance du gaming, “une industrie culturelle extrêmement importante” et un des secteurs qui enregistre un niveau de croissance “exponentiel” dans le Royaume.
“Nous souhaitons avoir ce partenariat pour développer cette industrie le plus largement possible, avec le soutien de la France. Mais nous aussi, nous avons besoin aussi de la connaissance, de la créativité du Maroc sur le gaming”, a dit Mme Dati.
“Le Maroc est extrêmement créatif sur tout ce qui est culturel”, a-t-elle conclu.
De son côté, M. Bensaid a souligné la symbolique de cet accord signé à l’occasion du festival de Cannes, où le Maroc est représenté par plusieurs films et au sein du jury de la sélection “Un Certain Regard”, à travers la jeune réalisatrice Sanae El Moudir.
“Evidemment, ça ne fait que rapprocher aussi les professionnels marocains et français et renforcer tout simplement, les relations d'amitié et de fraternité entre la France et le Maroc”, a affirmé le ministre.
Il s’agit aussi de la possibilité d'avoir un marché beaucoup plus important sur le volet cinéma, ainsi que sur d’autres volets comme le gaming et la protection du patrimoine, a-t-il ajouté.