Intervenant lors d'une réunion d'experts de haut niveau sous le thème "l’accès et l’association du public à l’élaboration d'initiatives stratégiques pour sensibiliser aux rôles des institutions des ombudsman et des médiateurs dans la promotion et la protection des droits de l'Homme, de la bonne gouvernance et de l'état de droit", M. Benalilou a souligné que l'Institution du Médiateur du Royaume, à travers son traitement des plaintes des usagers, est un mécanisme essentiel pour consacrer l'effectivité des droits de l'Homme, en transformant un ensemble de droits en échéances réalistes et concrètes au service des usagers, ou à travers ses interventions dans le cadre d'initiatives volontaristes comme moyen d'orientation en matière des droits humains.
Il s’agit aussi de la mise à disposition d’indicateurs pour mesurer l'état des droits dans le Royaume, conformément à un "système de tri" qui classe les plaintes selon la nature du droit objet de la saisine, plutôt que sur de simples faits traités loin du domaine des droits de l'Homme, dans le cadre de la mission d'évaluation de ces droits, a-t-il poursuivi.
Un communiqué de l'Institution du Médiateur du Royaume a précisé que M. Benalilou a également affirmé que l’Institution est un "trait d’union" entre la gouvernance et les droits de l'Homme et entre les prestations des services publics et leur champ supposé de droits de l'Homme, dans le cadre d'un nouveau concept privilégiant le contrôle de l’action des services publics sous l'angle du droit, de la justice et de l'équité.
D'autre part, le Médiateur du Royaume a estimé que l’action relative aux droits humains est une action transversale qui concerne tout un chacun, notant que la multitude des organes de gouvernance et des droits de l'Homme au Maroc présente un modèle des solutions intelligentes de la coordination institutionnelle.
Il a ajouté que la différenciation imposée par l'autonomie, les spécificités de l'identité institutionnelle et la souveraineté des décisions prises n'a jamais empêché l’exploitation idoine des domaines de convergence.
Les prérequis de la coordination sont axés sur un référentiel institutionnel et juridique, l’action commune et la complémentarité entre le référentiel national et les standards internationaux, sans exclure la dimension des droits de l’Homme comme prélude pour cette coordination, a expliqué M. Benalilou.
La complémentarité dans l’action constitutionnelle constitue l'un des acquis du travail des institutions concernées et permet un meilleur traitement des questions des droits de l’Homme, tout en répondant aux besoins exprimés.
Cette participation vient confirmer la grande considération et la place privilégiée dans le domaine des droits de l’Homme dont jouit le Royaume au sein des instances internationales, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a conclu le communiqué.