En réponse à une question orale sur "la facilitation des procédures de commercialisation des petites coopératives" du groupe Socialiste - Opposition Ittihadi, Mme Ammor a indiqué que ce nouveau programme sera mis en œuvre dans quatre régions du Royaume, à savoir Casablanca-Settat, Souss-Massa, l'Oriental, et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, et ce en partenariat avec les conseils de ces régions et l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement.
La responsable gouvernementale a également fait savoir que le ministère a conclu des accords de partenariat avec l'Espagne et le Canada dans le domaine de l'autonomisation économique des femmes, en particulier celles des zones rurales.
Ainsi, en soulignant l'importance des coopératives, la ministre a affirmé que "les coopératives féminines jouent désormais un rôle crucial dans notre pays, en fournissant un revenu stable aux femmes, en améliorent leur situation économique et sociale, et en les encouragent à s'intégrer dans l'économie nationale", notant que "le nombre de coopératives féminines atteint actuellement un total de 7.730".
De plus, elle a noté que des données numériques font ressortir que les coopératives féminines tirent parti des programmes proposés par le ministère. Les femmes représentent plus de 70% des exposant aux salons nationaux et régionaux ainsi qu'aux marchés itinérants, tandis que les projets féminins soutenus par le programme "Moazara" représentent 62%. Par ailleurs, le prix national "Lalla Al Moutaâwina" est entièrement dédié aux femmes.
Répondant à une autre question orale sur "le renforcement de l'économie sociale et solidaire" du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, Mme Ammor a relevé que le ministère vise à ce que ce secteur génère 50.000 emplois par an et qu'il contribue à hauteur de 8% au produit intérieur brut d'ici 2035, contre une contribution actuelle de 2%.
En outre, elle a soulevé qu'un travail est mené pour élaborer une "loi-cadre pour l'économie sociale et solidaire, basée sur trois axes principaux, à savoir une évaluation du secteur de l'économie sociale et solidaire, l'analyse des études et consultations antérieures, l'examen des expériences internationales". Ce projet inclura également des consultations avec les secteurs gouvernementaux, les conseils régionaux, les acteurs économiques et sociaux, ainsi que les coopératives et autres parties prenantes.
En attendant l'adoption de cette loi, la stratégie du ministère repose sur le renforcement des capacités à travers des sessions de formation en législation, comptabilité, financement et marketing électronique, en plus du "soutien à la commercialisation par l'organisation de plusieurs salons nationaux et régionaux, ainsi que des programmes d'accompagnement et de sensibilisation ("Moazara", "Lalla Al Moutaâwina" et "Génération Solidaire"), selon la ministre.