Cette conférence, tenue sous le thème "La participation citoyenne dans le cadre du gouvernement ouvert : quelles bonnes pratiques ?", a offert une plateforme pour faire le point sur les avancées en matière de gouvernance ouverte et réfléchir collectivement aux moyens de renforcer davantage la transparence, la justice et la démocratie participative au niveau local.
Dans une déclaration à la MAP, Mohammed Sbai, représentant du mouvement Alternatives Citoyennes, a souligné l'importance capitale de cette rencontre qui vient clôturer une série de réunions dans le cadre d'un projet sur le gouvernement ouvert local.
Il a mis en exergue la portée significative de ce projet en termes d'approche participative, soulignant sa capacité à réunir divers acteurs clés, y compris les collectivités territoriales, les associations de la société civile et tous les intervenants concernés par cette thématique.
M. Sbai a rappelé l'engagement de longue date du mouvement Alternatives Citoyennes pour renforcer l'approche participative, ancrer les valeurs de transparence, de responsabilité et de clarté, dans le but de construire un projet sociétal solide au niveau local.
Il a insisté sur la nécessité d'une mobilisation accrue de tous les acteurs, aussi bien institutionnels que civils, pour atteindre ces objectifs.
Selon lui, cette rencontre a permis d'analyser en profondeur et de discuter des acquis accumulés tout au long de la durée du projet, soulignant ainsi l'importance d'une réflexion collective et d'une évaluation continue dans le processus de gouvernance ouverte.
Intervenant à cette rencontre, Hayat Ndichi, actrice associative, a apporté un éclairage sur les meilleures pratiques dans le cadre du gouvernement ouvert, en mettant particulièrement l'accent sur le renforcement de l'égalité des genres.
Mme Ndichi a souligné que cette approche constitue l'une des principales stratégies adoptées par les pays ayant réalisé des progrès significatifs en matière d'égalité des sexes.
Elle a insisté sur l'importance d'intégrer ces pratiques tant au niveau du gouvernement ouvert que de la société civile, afin d'améliorer et de développer les programmes aux niveaux national et local.
De son côté, Mohammed Bouchmal, chercheur spécialisé dans la planification et la démocratie participative, est revenu sur les cinq années d'expérience du Maroc en matière de gouvernement ouvert, initiée en 2018. Il a souligné l'importance d'une évaluation rigoureuse du bilan de cette période, en identifiant non seulement les réalisations, mais aussi les obstacles et les contraintes qui ont entravé sa mise en œuvre.
"Après cinq ans d'engagement du Maroc dans cette expérience depuis 2018, il est impératif que nous nous interrogions sur le bilan de cette initiative," a-t-il soutenu, appelant à formuler des propositions et des recommandations concrètes visant à renforcer la participation citoyenne, tant dans la gestion des affaires publiques que dans le suivi et l'évaluation des politiques publiques.
"C'est l'occasion de proposer un ensemble de suggestions et de recommandations qui peuvent renforcer les efforts de participation des citoyens et des citoyennes, non seulement dans la gestion des affaires publiques, mais aussi dans le contrôle de la mise en œuvre fluide des politiques publiques," a-t-il ajouté.
La clôture a été marquée par l'organisation de deux ateliers thématiques sur "La problématique de l'égalité et l'enjeu de l'application des valeurs du gouvernement ouvert au niveau local : opportunités et défis" et "Les jeunes et les valeurs de participation dans le gouvernement ouvert local : opportunités et défis".