Organisé du 3 au 7 septembre à l'initiative de la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la région de Béni Mellal-Khénifra et le Centre Cinématographique Marocain, cet événement culturel se veut une occasion de rapprocher le cinéma de la population dans cette région au patrimoine riche, mais où l'offre artistique reste encore restreinte.
La 2ème édition de ce festival qui aspire à promouvoir le 7ème art comme levier de développement économique et social local s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales visant à valoriser et à protéger le patrimoine culturel du Maroc, à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et à la nécessité de préserver le patrimoine naturel et à promouvoir des initiatives de développement durable dans le monde rural dans tout le Royaume.
Le Festival proposera le long de cinq jours une programmation variée comprenant une compétition de films, des projections en plein air sur la place publique d’Ouzoud, ainsi que des conférences et masterclass animées par des professionnels de cinéma et des réalisateurs de renom.
La compétition officielle verra la projection de longs-métrages, courts-métrages et de films documentaires de renommée internationale, en présence d’invités prestigieux venant d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
La cérémonie d’ouverture de cet événement cinématographique s’est déroulée en présence notamment de la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l'administration, Ghita Mezzour, de la secrétaire générale du département de la Culture, du Wali de la région Béni Mellal-Khénifra, du Secrétaire général de la préfecture de la province d’Azilal, du président de la région Béni Mellal-Khénifra, d’élus locaux, ainsi que de plusieurs personnalités du monde du cinéma et de l’art.
Intervenant à cette occasion, la présidente du Festival, Bahija Simou s’est dite honorée de l’organisation du Festival international du cinéma de montagne dans sa deuxième édition, rappelant l’engagement infaillible de la Fondation à contribuer à inscrire la province d'Azilal en particulier et la région de Béni Mellal-Khénifra en général dans une dynamique culturelle et économique qui s'appuie sur le cinéma comme levier de développement.
Il s’agit de mettre en valeur les atouts de la région et de promouvoir celle-ci en tant que destination attractive prisée pour les producteurs et réalisateurs, a affirmé Mme Simou, également présidente de la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable, rappelant le Discours, prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône, qui présente des réponses fortes au sujet de l’importance de préserver et de rationnaliser l’utilisation des ressources en eau de manière durable.
Mme Simou a rappelé l'impératif de réfléchir à des solutions innovantes pour préserver cette denrée précieuse en plus promouvoir des alternatives de nature à améliorer les moyens de subsistance de cette région montagneuse et de s'adapter à la crise de l'eau qui s'impose.
C'est dans cette perspective, poursuit la présidente de la Fondation, qu'est née l'idée de créer un festival de cinéma qui se focalisera sur la montagne non seulement comme espace géographique, mais aussi en tant que patrimoine matériel et immatériel, expliquant que le cinéma en dehors de sa vocation récréative constitue un outil économique de premier ordre qui participe à la promotion du développement durable dans les zones rurales en abritant les productions cinématographiques et télévisuelles, ce qui est de nature à améliorer les infrastructures et à offrir de nouvelles opportunités d'emploi en plus de mettre à niveau les jeunes dans ce domaine.
Dans une allocution lue en son nom par la secrétaire générale du département de la Culture, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a affirmé que l’organisation de ce Festival à Ouzoud dénote l'intérêt porté par le Royaume au développement des zones montagneuses et son engagement à poser les jalons de la culture cinématographique dans ces zones.
Il a rappelé le projet d'ouverture de 150 salles de cinéma à l'échelle nationale en tant que projet qui ambitionne de démocratiser l’accès au cinéma au niveau national, rappelant que le cinéma et la culture constituent les bases de tout développement.
Il a salué la Fondation pour ses efforts colossaux en vue de promouvoir la chose culturelle par le biais du lancement de plusieurs initiatives tendant à promouvoir le rayonnement de la région et à mettre en avant ses potentialités comme en témoigne ce Festival qui a pour vocation de promouvoir le cinéma au service du développement .
Au cours de cette édition qui fait la part belle au cinéma de montagne en tant que catalyseur du développement, un hommage appuyé a été rendu au cinéaste Mohamed Abderrahmane Tazi, à l’actrice Naima Lemcharki et au scénariste et acteur du cinéma amazigh Ahmed Ntama en reconnaissance de leurs sacrifices et de leurs parcours professionnels et personnels distingués au service du rayonnement du 7ème art marocain.
Il est à rappeler que le jury du long-métrage est présidé par le producteur français Freddy Denaës, alors que celui du documentaire sera mené par la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar.
Selon la Fondation, des films sélectionnés, au caractère universel, mettent un accent particulier sur les thématiques liées à la montagne et à son espace, et explorent avec une profonde sensibilité les liens entre l'humain et la nature, tout en invitant le spectateur à une réflexion sur son rôle dans la préservation de son habitat naturel. Un Panorama de films marocains en présence des réalisateurs et acteurs complète la programmation riche du festival.
Quant aux conférences, elles exploreront les moyens par lesquels le cinéma peut constituer un levier de développement pour les régions montagneuses, en donnant la parole à des producteurs et réalisateurs ayant choisi de tourner dans la région d’Azilal en capitalisant sur ses atouts naturels et son patrimoine culturel.
Il est à rappeler que la cérémonie d’ouverture a démarré sur des sonorités musicales folkloriques qui mettent en avant les traditions culturelles de la région.