Lors d’une conférence intitulée « L'Afrique, continent d’opportunités : le cas du Maroc », le diplomate marocain a évoqué devant un parterre d’hommes d’affaires, de politiques et de journalistes les principaux leviers de la modernisation de l’économie marocaine au cours des 25 dernières années, grâce à la vision perspicace de SM le Roi Mohammed VI.
Cet effort de modernisation, a dit Fares Yassir, a permis de tripler, en un laps de temps relativement court, le Produit intérieur brut (PIB) du Maroc, en mettant à profit sa position géographique enviable, ses ressources naturelles - sans pétrole, ni gaz -, son identité riche, diverse et singulière, et surtout son capital humain et sa jeunesse créative qui s’est inscrite dans une vision stratégique ambitieuse pour la modernisation du pays.
La majorité des réalisations accomplies au cours du dernier quart de siècle par le Maroc ont été menées selon un modèle d’alliance entre les secteurs public et privé, a noté l’ambassadeur, expliquant que la proximité du continent européen et son statut de partenaire majeur du Royaume ont été décisifs dans les choix opérés par le Maroc pour la promotion des énergies renouvelables dans les domaines industriel et agricole, afin de s’aligner sur les normes européennes dans les processus de production.
De même, grâce à l’accord de libre-échange conclu avec l’Union Européenne, le Maroc offre une plateforme idoine pour accéder au juteux marché européen dans des conditions optimales.
Outre-Atlantique, le Royaume est également perçu comme un « bon partenaire, fiable et crédible » avec lequel les Etats-Unis ont signé un accord de libre-échange et conduisent, chaque année sur son territoire, les plus grandes manœuvres militaires d’Afrique.
En matière environnementale, a poursuivi l’ambassadeur, le Maroc se distingue par une politique ambitieuse qui lui permet de produire 42% de son électricité à partir de sources renouvelables. Cette ambition a fait du Royaume l’un des trois pays au monde (avec le Chili et l’Australie) choisis pour promouvoir la production d’hydrogène vert, avec une contribution prévue d’environ 10 millions de tonnes d’ici 2050.
Fares Yassir n’a pas manqué d’évoquer, dans ce contexte, le projet XLinks, qui permettra d’alimenter des millions de foyers britanniques avec de l’énergie solaire produite au Maroc, ainsi que le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc, qui alimentera en gaz naturel 14 pays africains avant d’atteindre l’Europe.
Dans un autre chapitre du décollage économique du Maroc, le diplomate a souligné la place qu’occupe désormais le Royaume dans la carte mondiale de l’industrie automobile, avec une production annuelle de 800.000 véhicules, qui sera portée à un million d’unités en 2030.
L’ambassadeur a également passé en revue les performances du Maroc dans les secteurs de l’industrie aéronautique, du textile, de la logistique et du tourisme, qui complètent le panorama d’un « pays dynamique, constamment en mouvement » et doté d’une sécurité juridique infaillible.
Il s’est particulièrement attardé sur le grand saut réalisé par le Maroc en matière d’infrastructures aéroportuaires, notant que Tanger-Med est désormais le premier port en Afrique et en Méditerranée en efficacité et en nombre de containers transbordés.
Le succès a été tel que le Maroc a décidé de construire deux autres ports de classe mondiale : Nador Med-Ouest sur la façade méditerranéenne et Dakhla sur la façade atlantique.
Selon le diplomate, ce dynamisme, reconnu dans le monde entier, a fait du Maroc « une économie émergente et la première destination des investissements étrangers en Afrique ». Il est aussi la porte d’entrée vers ce continent grâce à un réseau dense de transport aérien mis à la disposition des investisseurs et des voyageurs.
Fares Yassir a rappelé le dynamisme dont font preuve les compagnies nationales publiques et privées en Afrique, notamment « Royal Air Maroc », « Maroc Telecom » et les banques qui facilitent et optimisent le travail des investisseurs dans les pays africains.