Le gouvernement Barnier, qui succède à celui de Gabriel Attal, est composé de 39 membres dont 19 ministres de plein exercice (dont huit femmes), 15 ministres délégués et cinq secrétaires d'Etat, selon la liste dévoilée par le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler.
Parmi les ministres maintenus à leurs postes, figurent notamment Rachida Dati à la Culture et Sébastien Lecornu aux Armées.
Catherine Vautrin, également présente dans le précédent gouvernement, devient ministre du Partenariat avec les Territoires et la Décentralisation.
Parmi les noms qui font leur entrée au gouvernement, Didier Migaud est nommé ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Bruno Retailleau à l’Intérieur, tandis que Jean-Noël Barrot s’est vu attribuer le portefeuille des Affaires étrangères et de l'Europe.
De son côté, Antoine Armand devient ministre de l’Economie.
Plusieurs analystes qui se relayent sur les plateaux de télévision suite à l'annonce du nouveau gouvernement français estiment qu'il s'agit d'une formation "très à droite", avec la participation des partis du centre et de l'ancienne majorité républicaine.
Cherchant à assurer une large participation des forces politiques en présence, M. Barnier n'a réussi à rallier qu'un seul membre de la gauche, en l'occurrence, le nouveau ministre de la Justice, l'ancien socialiste Didier Migaud.
Le président Emmanuel Macron réunira le gouvernement Barnier au complet lundi à 15H00 pour un Conseil des ministres, a indiqué l’Elysée.
Depuis sa nomination le 5 septembre, le nouveau locataire de Matignon ratissait large auprès de toute la classe politique pour former, conformément aux souhaits du chef de l’Etat, "un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français".
Homme de droite, l’ancien négociateur européen du Brexit a pu compter sur son expérience de faiseurs de compromis pour la formation de ce gouvernement qui butait jusque-là sur la question du budget de 2025 qui doit être présenté le 9 octobre prochain aux députés et sur les priorités de sa politique.
A rappeler que la France a connu une situation politique inédite, issue des dernières élections législatives de juillet dernier qui n'ont pas dégagé une majorité claire à l'Assemblée nationale et retardé la nomination d'un nouveau premier ministre et la formation de son gouvernement.