Lors d'une rencontre, organisée jeudi à Rabat, avec des experts participant à l’évaluation institutionnelle des établissements d’enseignement supérieur, le Directeur par intérim de l’ANEAQ, Blaid Bougadir, a fait savoir que 46 établissements d'enseignement supérieur, publics et privés, ont été sollicités dans le cadre du programme portant sur l’augmentation du nombre de professionnels de santé à l’horizon 2030 et celui de la formation des enseignants du primaire et du secondaire à l'horizon 2025.
L’évaluation des établissements d’enseignement supérieur constitue un levier essentiel pour garantir la qualité de la formation et bâtir un écosystème universitaire axé sur la transparence, l’éthique, l’excellence, la résilience, l’équité et l’égalité des chances, a relevé M. Bougadir, rappelant que cette évaluation institutionnelle constitue un processus d’accompagnement axé sur l'assurance qualité et le perfectionnement progressif.
S’adressant aux experts évaluateurs, le responsable a précisé que "le rôle d’accompagnateurs éclairés, apportant un regard externe, objectif et constructif, est essentiel pour renforcer la culture de qualité dans notre système d’enseignement supérieur".
La rencontre, placée sous le signe de l'échange et la coopération, vise à harmoniser le travail des comités d'experts autour du référentiel national de qualité de l'ANEAQ. Les rapports d’évaluation qui en découleront, a expliqué M. Bougadir, serviront de feuille de route pour les établissements concernés, en identifiant les domaines à renforcer pour atteindre les objectifs fixés.
Dans ce sens, le responsable a annoncé la rédaction prochaine de rapports de synthèse pour les facultés de médecine et pour les établissements de formation des enseignants, afin de dresser un état des lieux précis et orienter les décideurs vers des actions concrètes.
Dans une déclaration à la presse, Mustapha Bennouna, expert à l'ANEAQ et ancien président de l'Université Abdelmalek Essaâdi, a salué l'organisation de cette rencontre, considérée comme un cadre idéal pour rassembler les experts nationaux et encourager les échanges de bonnes pratiques dans des domaines clés, tels que la gouvernance universitaire, la recherche et la formation.
"Pour qu'une université se distingue, il est impératif d'avoir une stratégie claire", a-t-il affirmé, expliquant que cela passe notamment par une politique de formation et de recherche bien définie.
En matière de gouvernance, notre priorité doit être d'assurer la qualité de l'enseignement et de la recherche, tout en mettant en place des procédures flexibles et efficaces, a souligné M. Bennouna, notant que cela nécessite non seulement des ressources matérielles adéquates, mais surtout des compétences humaines engagées, capables de s'impliquer et de partager les valeurs et les missions de l'université.
"Notre rôle est également de contribuer au développement régional, notamment à travers des projets ayant un impact sur la société, comme l'insertion des diplômés, la création d'emplois, ainsi que la collaboration avec les autorités locales, les ONG et les industries", a déclaré l’ancien président de l'Université Abdelmalek Essaâdi.