Le Maroc est représenté à ce conclave de deux jours par Mme Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), et présidente sortante du RIARC, et de MM. Yassir Ghorbal et Mohamed Laroussi, membres du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle.
Cette conférence dont la séance d’ouverture s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, de membres du gouvernement ivoirien et d’autres personnalités, offre l’occasion pour les participants d’échanger sur les dernières actualités de la régulation de l’IA et ce, à la lumière des initiatives qui se mettent en place au niveau régional ou mondial.
L’un des axes centraux de cette Conférence initiée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) de Côte d’Ivoire, est de parvenir à un cadre règlementaire sur la régulation de l’Intelligence Artificielle dans le secteur de la Communication audiovisuelle et numérique en Afrique.
La Conférence d’Abidjan offre donc, l’opportunité de débattre des meilleures pratiques, des enjeux éthiques et des stratégies adaptées à la régulation de l’IA dans le contexte de la communication audiovisuelle et numérique en Afrique, ainsi que de l’état des lieux de la régulation de l’IA en Afrique, de proposer un cadre réglementaire sur la régulation de l’IA dans le secteur de la Communication audiovisuelle et numérique dans le continent.
S’exprimant au nom du premier ministre de Côte d’Ivoire, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a loué les efforts déployés par la HACA du Maroc "pour avoir abordé avec courage, réalisme et abnégation, durant son mandat à la tête du RIARC, les questions complexes liées à la régulation de la communication audiovisuelle en Afrique".
Sur un autre registre, il s’est attardé sur l’importance de cette conférence pour engager une réflexion sur les enjeux du développement et les innovations dans le secteur de la communication audiovisuelle à l’ère de l’Intelligence Artificielle.
M. Coulibaly a estimé que la régulation de l’IA dans le secteur de la Communication audiovisuelle constitue un défi majeur pour les démocraties, notamment durant les périodes électorales où "le risque sur la stabilité sociale est réel et la manipulation et la diffusion de fausses informations peuvent constituer des germes de désordre, voire de violences ».
Le président de la HACA de Côte d’Ivoire, René Bourgoin, a fait savoir que cette conférence s’inscrit dans la continuité des réflexions menées au cours de la 10è CIRCAF organisée, il y a deux ans au Maroc, autour du thème "l’audiovisuel africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux".
Si l’IA transforme le paysage audiovisuel et numérique, ouvrant de nouvelles perspectives mais soulevant également de nombreuses questions, les questions qui se posent est de savoir comment on peut garantir la transparence et l’équité dans l’utilisation de cette technologie et comment les droits des citoyens soient protégés dans ce nouvel écosystème numérique ?, s'interroge-t-il.
Quant aux autres intervenants, ils ont été unanimes à souligner que le Continent se trouve à la croisée des chemins d’une ère marquée par l’émergence croissante de l’IA, notant que cet outil représente une révolution numérique aux implications profondes, touchant divers secteurs d’activités dont celui de la communication numérique.
Ils ont ajouté que contrairement au mode traditionnel de production de contenus qui implique des ressources humaines importantes, des compétences techniques spécialisées et des coûts élevés, aujourd’hui, l’utilisation de l’IA présente plusieurs avantages, en termes d’amélioration de l’efficacité et de la rapidité de la génération de contenus.