Intervenant lors de cet événement organisé mardi sous le le thème: “Les bonnes pratiques gouvernementales pour l’inclusion économique des femmes et leur autonomisation”, la gouverneure et ancienne coordinatrice nationale de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), Nadira El Guermai, a rappelé que SM le Roi a veillé, depuis Son intronisation, à l’amélioration de la condition et du statut de la femme, comme en témoignent notamment la promulgation d’un nouveau code de la famille en 2004 et la réforme de la Constitution en 2011, mettant en exergue la volonté Royale de consolider davantage les droits des femmes avec la réforme en cours du code de la famille.
Le Maroc, porteur de progrès et de prospérité, a lancé plusieurs programmes, visant l’autonomisation économique, sociale et politique des femmes, en vue d’une meilleure consolidation de l’état de droit, et une facilitation de l’inclusion des femmes dans différents secteurs d’activités, a-t-elle dit.
Mme El Guermai a cité, dans ce sens, les deux phases du Programme gouvernemental pour l’Egalité, lancés par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, (2012-2016 et 2017–2021), qui visent la promotion de la culture de l’égalité homme-femme, et le Programme national intégré d’autonomisation économique des femmes “Maroc Attamkine”, étalé sur la période 2022-2030, dont l’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
L’intervenante s’est également arrêtée sur le programme Génération Green, mis en place pour la période 2020-2030, et qui permet aux femmes rurales d’accéder à des terrains agricoles avec un accompagnement en matière de formation technique et pratique.
D’autres programmes, a poursuivi Mme El Guermai, ont été portés par le département du Tourisme pour diversifier l’offre et faciliter la commercialisation des productions des femmes artisanes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Parallèlement à ces programmes, la société civile continue d’apporter sa pierre à l’édifice grâce aux initiatives des associations et des coopératives depuis le lancement de l’INDH, a noté Mme El Guermai, faisant savoir qu’en 2023 le tissu associatif marocain comptait plus de 60 mille coopératives dont 7730 féminines, et plus de 200 mille associations, dont environ 60% sont dirigées par des femmes.
Dans ce cadre, l’INDH accompagne fortement certaines de ces structures par un appui financier et pédagogique, le but étant de lutter contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, et de réduire les disparités sociales et territoriales, en plaçant l’Homme au cœur des préoccupations des politiques publiques et de processus de démocratisation, a-t-elle dit.
Chantier sociétal au service du développement humain et de l’épanouissement de la population vulnérable, l’INDH, a poursuivi la gouverneure, s’est inscrite dans le cadre d’une vision d’ensemble des réformes et chantiers menés par le Maroc, notamment ceux de la consolidation de l’Etat de droit.
L’Initiative constitue ainsi "un filet social pour un mieux-être des populations fragilisées, une meilleure cohésion sociale et partant, l’édification d’un Maroc solidaire basé sur des valeurs de citoyenneté, de reconnaissance et de respect”, a souligné Mme El Guermai.
Elle a ainsi relevé l’apport de l’INDH dans la promotion de l’emploi et l’auto-emploi, la réduction de la pauvreté, le renforcement des capacités locales des populations, et l’accompagnement des personnes en situation de précarité, de handicap ou de chômage, tout en mettant en avant les efforts soutenus au profit des jeunes.
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc au Panama, Bouchra Boudchiche, a souligné que l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône de ses Glorieux Ancêtres a marqué “le début d’une ère de réformes profondes au Maroc”, avec un accent sur l’égalité des sexes et la justice sociale.
Mme Boudchiche a salué, dans ce sens, l’Initiative nationale pour le développement humain qui vise à promouvoir le rôle de la femme comme acteur de changement et de lutte contre la pauvreté.
La diplomate a, par ailleurs, souligné l’engagement du Maroc en faveur de l’égalité des sexes au niveau international, en particulier en Afrique, assurant de la disposition du Royaume à partager son expérience avec les pays frères et amis pour renforcer la coopération dans ce domaine.
De son côté, Niurka Palacio, ministre panaméenne de la Femme et présidente de la Commission interaméricaine des femmes, a souligné l'engagement du Panama en faveur de l'autonomisation économique des femmes, en alignant ses politiques sur les Objectifs du développement durable, en particulier l’Objectif 5 sur l'égalité des sexes, l'Objectif 10 sur la réduction des inégalités et l’Objectif 17 qui promeut les partenariats stratégiques.
Mettant en avant le leadership des femmes panaméennes dans l’entrepreneuriat, Mme Palacio a insisté sur l’importance de l'autonomisation des femmes “non seulement pour leur indépendance, mais aussi comme un mécanisme de prévention de la violence basée sur le genre”.
Tenu en présence d’une pléiade de responsables, de diplomates, d’experts, ce forum a été l’occasion, selon ses initiateurs, d’approfondir la réflexion et les échanges autour du développement et de l’épanouissement des populations les plus vulnérables.