S’exprimant lors d’une rencontre organisée par la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme, M. Abdennabaoui a indiqué que Sa Majesté le Roi a "instauré un projet ambitieux en matière des droits de l’Homme, basé sur le renforcement des libertés, la protection des droits, le soutien de l'indépendance du pouvoir judiciaire, tout en faisant prévaloir le principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, et droits et devoirs".
Il a ajouté que la commémoration de cette journée est l’occasion de mettre en avant les réalisations accomplies par le Maroc dans le domaine des droits de l'Homme, indiquant, dans ce sens, que le Royaume a ratifié les principales conventions internationales relatives aux droits de l'Homme, notamment celles en lien avec les droits des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap.
A cet égard, M. Abdennabaoui s’est félicité des avancées législatives réalisées ou en cours de réalisation en matière d'harmonisation des législations nationales avec les conventions internationales ratifiées, contribuant ainsi à la consécration des principes de l'État de droit, mettant en exergue à cet égard les dialogues constructifs du Maroc avec les mécanismes onusiens visant à consolider la culture des droits de l'Homme au niveau national.
A cette occasion, il a exposé les réalisations du pouvoir judiciaire dans le domaine juridique, démontrant l'implication de ses institutions judiciaires dans les politiques publiques visant à promouvoir la culture des droits de l'Homme.
Il s’agit, notamment du programme de "Renforcement des compétences des magistrats dans le domaine des droits de l’Homme", lancé par la Présidence du ministère public, bénéficiant à plus de 1.000 participants, dont plus de 900 magistrats, ainsi que plus de 100 bénéficiaires issus de diverses professions liées aux droits de l'Homme.
M. Abdennabaoui a également souligné l'intérêt constant porté par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire aux droits de l'Homme, en mettant en place une nouvelle structure administrative au niveau de son administration centrale, chargée de recevoir et d'étudier les rapports nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'Homme et de suivre l'action judiciaire dans ce domaine.
Dans ce sens, il a précisé que cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'amélioration des mécanismes de suivi et d'évaluation des droits de l'Homme au sein du système judiciaire, pour qu'ils soient en phase avec les évolutions internationales dans ce domaine.
Cette rencontre a été l’occasion de souligner l'importance de maîtriser les principes des droits de l'Homme, à la lumière des évolutions mondiales, ainsi que la nécessité de faire face aux stéréotypes négatifs et aux idées reçues qui entravent les efforts nationaux pour la pleine effectivité des droits de l'Homme.
La cérémonie a été marquée par la signature de sept conventions de partenariat visant à renforcer la coopération en matière de droits de l'Homme entre la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le ministère de la Justice, le ministère de l'Inclusion économique de la petite entreprise de l'emploi et des compétences, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l'édition, ainsi que l'Association des barreaux du Maroc.
Un plan d'action a également été signé entre la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme et l'organisation des Nations Unies consacrée à l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes).
Cet événement, qui s’est déroulé en présence d’universitaires, d’acteurs de la société civile et des personnalités représentant des départements gouvernementaux et des institutions nationales, a été marqué par le lancement d’un programme pour le renforcement des capacités en matière de droits de l'Homme, ainsi que d'une plateforme institutionnelle dédiée aux expertises nationales dans le domaine des droits de l’Homme.
La rencontre a également été couronnée par la remise du prix de l'excellence pour des recherches scientifiques académiques sur les droits de l'Homme.