Cette rencontre, organisée par Le Cercle des Eco en partenariat avec Intelcia, a constitué une occasion pour engager une réflexion sur les compétences humaines et les métiers de demain dans la région de l'Oriental afin de soutenir les secteurs prometteurs.
Les débats ont été axés notamment sur les métiers du futur, les nouvelles compétences requises et l’aspect de formation à l’ère de la révolution numérique, en plus des ambitions des jeunes en terme d'employabilité et de métiers émergeants.
Dans un monde professionnel en constante mutation, comprendre les tendances du marché est devenu essentiel pour anticiper les opportunités émergentes et les métiers du futur, ont indiqué des intervenants qui ont livré un aperçu sur les métiers émergeants au niveau de la région de l’Oriental en particulier, leur accessibilité et leur attractivité pour les jeunes.
Ils ont mis l’accent à cet égard sur les efforts déployés dans les domaines de la formation et de l'employabilité pour garantir l’inclusion économique des jeunes et leur accès à un marché d'emploi en pleine évolution, soulignant le rôle que peuvent jouer les métiers du futur dans la création d’emploi et la croissance régionale.
Pour Saad Berrada, directeur général d’Intelcia pour le Maroc et la Tunisie, l’objectif de l’organisation de cette table ronde autour des métiers du futur et de rassembler un certain nombre d’experts, issus du monde de l’entreprise, de l’université, mais également du monde de l’entreprenariat de la région pour discuter des potentialités de ces métiers.
Les nouveaux métiers du digital, de l’intelligence artificielle et de l’outsourcing sont générateurs d’emplois au Maroc qui dispose d’une bonne infrastructure, de compétences qualifiées et de formations de qualité, a-t-il dit dans une déclaration à la MAP.
Et d’ajouter que dans le cadre de la Stratégie ’’Maroc Digital 2030’’, la ville d’Oujda peut jouer un rôle pour bénéficier en terme de création d’emploi ainsi qu’en terme de formation, surtout que ladite Stratégie vise la formation de 100.000 jeunes par an dans le domaine numérique, dont 50.000 reconversions professionnelles.
Ces dispositifs, ces échanges et ces débats sont nécessaires pour essayer d’établir des ponts entre le monde de l’entreprise, l’université et les autorités régionales afin de créer un environnement favorable, à même d’encourager les entreprises à venir s’installer et à créer des emplois, a enchaîné M. Berrada, rappelant que «Intelcia, qui opère à Oujda depuis 2020 a réussi à créer 300 emplois dans le domaine de l'offshoring, avec pour objectif d'atteindre 900 emplois».
De son côté Rami Rachid, directeur par intérim du Centre Régional d'Investissement (CRI-Oriental) a fait remarquer que la région de l’Oriental connait un saut qualitatif dans le domaine de la digitalisation et de l'économie numérique, relevant l’importance d'accompagner le développement de ce secteur à travers des ressources humaines et des compétences capables de relever les défis en la matière.
Aujourd'hui, a-t-il dit, la coopération entre les différents acteurs au niveau régional commence à porter ses fruits, expliquant que l'Oriental est en train d’accueillir de nouveaux secteurs comme l'industrie automobile, les énergies renouvelables et l'économie numérique, qui contribuent au renforcement du développement économique de la région.
Pour sa part, Khalid Jaafar, vice-président de l'Université Mohammed Premier (UMP d’Oujda) chargé de la recherche scientifique et de la coopération, a noté que l’UMP accorde une grande importance à l’accompagnement des transformations au niveau de la région en particulier, et à l’échelon national en général.
«Les formations que nous proposons sont conçues pour répondre aux besoins du marché du travail et sont liées à l'innovation, à l'économie numérique et à tout ce qui est en rapport avec les besoins de la région», a-t-il précisé.
Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM-Oriental), Noureddine Bachiri, s’est félicité, quant à lui, du thème retenu pour cette table ronde, à savoir l’employabilité et l’emploi dans la région, faisant remarquer que la CGEM accorde un intérêt particulier aux métiers du futur et de l’emploi.
Il a mis l’accent dans ce sens sur le triptyque «emploi, épargne et investissement» et son impact sur le développement d’une région comme l’Oriental.