"Le cycle d’assouplissement actuel pourrait se poursuivre, mais nous décidons réunion après réunion, en fonction des données les plus actualisées", a dit M. Jouhari lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la quatrième et dernière réunion du Conseil de BAM, expliquant que l'inflation, la croissance sectorielle, la balance des paiements, les finances publiques et les conditions économiques externes font partie des principaux paramètres étudiés.
Cependant, l'incertitude demeure élevée, a-t-il estimé, mettant en garde contre un possible rebond de l'inflation, notamment en lien avec les risques économiques et géopolitiques internationaux.
Interrogé sur le calendrier de la prochaine sortie du Maroc sur les marchés financiers internationaux, le Wali de BAM a jugé qu'elle devrait intervenir au cours du premier trimestre 2025.
D'après lui, cette opération, initialement prévue en fin d'année 2024, a été reportée afin de garantir des conditions plus favorables, a-t-il rappelé, relevant que le bon timing est essentiel, non seulement pour assurer des conditions de taux optimales et préserver la réputation du Maroc auprès des investisseurs étrangers.
Et de soutenir : "Il faut s'assurer d'une souscription optimale et déterminer si l'on peut opter pour des maturités longues ou moyennes".
La décision finale appartient au ministère de l'Économie et des Finances, avec qui la Banque Centrale collabore étroitement, et repose sur une analyse approfondie de l’évolution des marchés internationaux, a résumé M. Jouahri.
Rappelons-le, le Conseil de BAM a décidé de réduire le taux directeur de 25 points de base (pbs) à 2,5%, compte tenu de l'évolution de l’inflation à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et au regard des fortes incertitudes qui entourent les perspectives à moyen terme notamment au plan international.