Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, cette édition, placée sous le thème "la Régionalisation avancée entre les défis d’aujourd’hui et de demain", se veut en effet une occasion d’explorer les pistes de développement permettant de valoriser la corrélation entre les besoins du développement, l'efficacité de la planification territoriale et la performance dans l’exercice des compétences des régions.
Il s'agit aussi d'une opportunité pour mener une évaluation collective et participative de l’état d’avancement de la mise en œuvre des multiples composantes de ce chantier, notamment en ce qui concerne l’exécution des recommandations issues de la première édition, tenue en 2019, tout en identifiant les exigences d’une concrétisation de la mise en œuvre progressive de ce processus.
La première édition a été couronnée par l’adoption et la signature du Cadre d’orientation relatif à l’opérationnalisation des compétences propres et partagées de la Région. Afin de mettre en œuvre les engagements des signataires dudit Cadre d’orientation, une feuille de route a été adoptée, permettant à la Région de s'approprier, à court et moyen termes, ses compétences propres et partagées.
Si la dimension stratégique du chantier de la Régionalisation avancée demande incontestablement une participation plus importante de tous les acteurs dans le cadre d’un dialogue constructif basé sur la progressivité et l'amélioration continue de la mise en œuvre optimale de ce chantier Royal, pour qu’il soit en mesure de répondre aux attentes des citoyens, cet objectif ne peut se concrétiser sans la consolidation de la démocratie participative et la mise en place des dispositifs d’accompagnement nécessaires à l’opérationnalisation effective des compétences de la Région.
Dans ce contexte, trois types de défis ont été relevés, dont le premier est d'ordre stratégique et fonctionnel, lié notamment à l’effectivité de l’exercice des compétences propres et partagées, à l’efficience de la convergence entre décentralisation et déconcentration administrative et à la promotion de l’attractivité des territoires.
Le deuxième défi est d’actualité et d’ordre opérationnel, lié à la prise en charge de certaines mutations qui nécessitent la consécration de la démocratie participative afin de faire face aux défis afférents à trois domaines de compétence jugés prioritaires, à savoir la problématique de la sauvegarde des ressources en eau, notamment la question du stress hydrique, le système de transport et de mobilité territoriale, et la transformation digitale au sein des collectivités territoriales.
Quant au dernier défi, qui est de nature transversale, il renvoie à la capacité des régions à développer et à innover des mécanismes de financement capables de faire face aux exigences de financement des programmes de développement régional.
A l’instar des premières assises, cette 2ème édition ambitionne d’atteindre divers objectifs, notamment la favorisation de l’interaction collective entre les acteurs concernés sur les questions d’intérêt collectif liées à la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, le partage des résultats de l’évaluation de la mise en œuvre de la régionalisation avancée entre l’ensemble des parties prenantes après neuf ans de pratique, en mettant en évidence les acquis à valoriser et les contraintes à gérer, ainsi que des bonnes pratiques et expériences réussies, surtout celles relatives aux projets structurants, outre la formulation de recommandations pratiques, réalistes et réalisables en réponse aux défis identifiés.
Deux jours durant, cet événement, organisé par le ministère de l’Intérieur en partenariat avec l’Association des régions du Maroc, s'articulera autour de six sessions.
La première portera sur les défis d’opérationnalisation des compétences des régions pour la promotion de l’attractivité des territoires, la deuxième sur la convergence entre la décentralisation et la déconcentration administrative, une exigence primordiale pour promouvoir l’investissement productif, alors que la troisième aura trait aux défis du financement des programmes d’investissement des régions.
La quatrième session portera sur la sécurisation de l’approvisionnement en eau dans le contexte du stress hydrique, les défis actuels et les perspectives, la cinquième sur le développement du système de transport et de mobilité durables, défis et perspectives, alors que la sixième session traitera de la transformation digitale au sein des collectivités territoriales : un levier pour consolider la gouvernance territoriale et renforcer la participation citoyenne.