Dans le communiqué final publié à l'issue de la réunion consultative de deux jours tenue par les deux institutions, et lu par le membre du Haut conseil de l'Etat, Saleh Mitou, l'accent a été mis sur la nécessité de poursuivre les contacts entre la présidence des deux institutions et leurs membres ainsi que les réunions conjointes en appui à l'entente nationale, au règlement pacifique de la crise et à l'unification des institutions souveraines divisées.
Il a été convenu à cet égard de l'impératif de faire prévaloir la compétence et le mérite dans la gestion des institutions en vue de garantir le plein respect des principes de transparence et de reddition des comptes.
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens ont aussi convenu que "la solution en Libye, le parachèvement du processus de transition et le rétablissement de la stabilité passent des élections libres et transparentes se basant sur les lois "6+6" adoptées par les institutions officielles, entérinées par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accueillies favorablement par l'ensemble des composantes de la société, des ONG et des partis politiques".
Le communiqué final fait état d'un accord trouvé la veille en prélude au lancement d’une action conjointe entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat en vue de résoudre les différentes questions, à travers notamment les élections, la recomposition du pouvoir exécutif, la réforme institutionnelle et financière, ainsi que la sécurité, la réconciliation nationale et la distribution équitable des ressources et le développement fondé sur une gouvernance locale agissante.
Les deux parties se sont en outre félicitées de la coopération avec la Mission onusienne et de leur détermination à appuyer l’action conjointe conformément aux attributions des deux institutions et de la mission, afin de progresser vers une solution à la crise et d'élaborer à cet effet une feuille de route assortie d'un échéancier bien défini, de sorte à garantir l’appropriation libyenne du processus politique par le biais des institutions officielles, et conformément à un cadre juridique sain fondé sur la Déclaration constitutionnelle, l’accord politique et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Selon le communiqué, ce consensus vient couronner les efforts communs de la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens visant à en finir avec la situation de blocage politique et à sortir de la transition, sur la base des compromis obtenus à l'issue des deux institutions en Tunisie et en Egypte.
Le Royaume du Maroc, conformément aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avait accueilli à Skhirat, en décembre 2015, une série de rounds de dialogue inter-libyen couronnés par l'"Accord de Skhirat" qui représente un tournant sur la voie de la résolution de la crise libyenne.
Cet accord a débouché sur la formation d’un Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale, la mise en place de mécanismes d’unification des institutions de l’Etat et l’organisation des échéances électorales pour parachever l’édification des institutions étatiques et garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, en vue de répondre aux aspirations du peuple libyen au progrès, à la prospérité et au développement.